• Depuis plusieurs années, les grèves étudiantes en Europe sont de plus en plus significatives, et dans leur ampleur, et dans leur périodicité. Pas une année sans qu'une mobilisation massive ne vienne s'opposer à la privatisation des universités, dans le cadre du "Processus de Bologne", véritable feuille de route des attaques capitalistes contre l'université à l'échelle européenne.

    C'est d'Autriche cette fois-ci qu'est parti le mouvement, qui s'étend aujourd'hui en Allemagne. Les étudiants veulent l'abandon des mêmes mesures que nous avions combattu en France : mise en place de la réforme L.M.D., manque de moyens, augmentation des frais d'inscription. Des dizaines de milliers de personnes manifestent pour s'opposer à cette politique.
    De même, les étudiants italiens se mobilisent à nouveau pour mettre en échec le gouvernement Berlusconi, qui a annoncé un nouveau plan contre l'université, identique aux projets de Pécresse et Sarkozy : contractualisation de la recherche, allocation des fonds pour les universités en fonction de leur soumission aux intérêts capitalistes, destruction de toute aide sociale pour les étudiants au profit des bourses au mérite et des prêts sur l'honneur.

    Cette résistance exemplaire montre que malgré les défaites, les étudiants ne se démoralisent pas.

    En France, le gouvernement aurait tort de croire que deux années de grève consécutives ont eu raison des résistances. La loi LRU comme tout l'arsenal anti-populaire que le gouvernement renforcent chaque mois restent des édifices fragiles.

    La lutte contre la capitalisation de l'université et pour le droit à l'éducation est partie intégrante de la lutte plus générale des travailleurs qui refusent partout de payer la crise et la restructuration de l'économie capitaliste.

    Seul un mouvement d'ampleur, déterminé, interprofessionnel, débordant les frontières et déjouant le piège des " solutions négociées " nous permettra de renverser le rapport de force et de briser l'offensive capitaliste contre l'éducation et les classes populaires.

    Solidarité avec les luttes étudiantes en Europe !
    Pour une Université gratuite, laïque, critique et populaire !

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  • publié le 09 novembre 2009

    Depuis juin dernier, la direction de l'IEP de Toulouse s'acharne à expulser l'AGET-FSE, section toulousaine de la Fédération Syndicale Etudiante, de son local, prétextant hypocritement des raisons de sécurité. Elle a ainsi sommé l'AGET de déménager avant le 15 septembre.
    Nous nous sommes opposés jusque là à nous soumettre à cette répression syndicale visant à limiter notre influence et notre combativité sur l'IEP. Face à notre résistance, la seule parade qu'a trouvé la direction a été de faire appel à la justice bourgeoise !
    L'AGET-FSE est donc convoquée au Tribunal Administratif ce lundi 9 novembre, l'IEP requérant une amende de 1500 euros et notre expulsion immédiate, par les flics s'il le faut !

    Partout en France, le syndicalisme de lutte est victime de la répression, de la part de la police ou des administrations universitaires, comme à Lyon lors du dernier mouvement étudiant, où deux militants de la FSE ont été arrêtés sans preuves sur ordre de la présidence. Face à cette répression inacceptable, il est hors de question de renoncer à notre lutte. 

    Mobilisons nous contre la répression syndicale !

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  • tract fse Paris 7



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  • publié le 22 octobre 2009

    Ce jeudi, Valerie Pecresse a annoncé une nouvelle intrusion des entreprises privées dans la recherche publique. Une nouvelle antenne des entreprises va voir le jour à l'université. De l'aveu même de la ministre, il s'agit de la création de «société filiale» des pôles universitaires (ou PRES) qui ont pour mission de valoriser les brevets et de les vendre au meilleurs prix aux entreprises. Cette logique n'est pas nouvelle : déjà, le décret de juin 2009 avait permis le transfert de la gestion des brevets aux PRES. Ils deviennent alors les responsables de la politique de recherche et les interlocuteurs privilégiés des entreprises, dont ils auront bien besoin de leurs financements grâce à la récente loi d'autonomie.

    On voit bien le rôle de ces nouveaux pôles universitaires : jouer le rôle de « société mère » pour marchander le savoir de la recherche publique à des entreprises 
    qui auront les deux pieds dans l'université. Ainsi, comme cela est déjà le cas en Bretagne ou à Lyon, « des gestionnaires uniques de la propriété intellectuelle » seront crées pour permettre aux entreprises de concrétiser leur rôle : celui de captation des droits de la propriété intellectuelle de la recherche publique.
    Face à cette marchandisation du savoir et de la recherche, la Fédération Syndicale Étudiante rappelle son refus de laisser la recherche publique à la merci du patronat.

    Non aux pôles d'excellences aux services des patrons!
    Réengagement massif de l'État dans la recherche publique!
    Chercheurs, étudiants, enseignants: la menace est globale, ripostons ensemble!

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  • publié le 18 octobre 2009

    Suite aux échauffourées ayant eu lieu à Poitiers, le gouvernement et son ministre de l'intérieur
    Brice Hortefeux ont entamé une violente campagne politico-médiatique contre une prétendue « ultragauche » qui serait à l'origine des dégâts. Rappelons que les violences dont nous parlons ont
    engendré des préjudices simplement matériels, alors que 8 des prétendus auteurs ont été condamnés
    en comparution immédiate et sans preuves, à des peines allant jusqu'à quatre mois de prison ferme.

    La FSE, qui n'était ni participante, ni présente lors de cette manifestation, tient néanmoins à
    prendre position suite aux graves menaces brandies par Hortefeux qui demande à ce que « soit
    prononcée la dissolution de certains groupuscules » - déterrant ainsi la loi de 1936 censée viser
    initialement l'extrême-droite; et à ce que soient «recensés les squats qui sont susceptibles d'accueillir ces militants d'ultragauche».

    Alors que la crise économique et la politique menée par les pouvoirs publics poussent vers la
    misère des secteurs entiers de la population, l'épouvantail commode de l' « ultragauche » sert d'abord à détourner l'attention de la véritable violence, celle qui expulse des immigrés sans-papiers dans des pays où ils risquent leur vie; celle qui harcèle les salariés et aboutie à des suicides; celle qui condamne en justice des ouvriers licenciés tandis que leurs patrons peuvent tranquillement continuer leurs affaires; celle qui soutient des dictateurs sanguinaires en Afrique pour piller les richesses au détriment des peuples.

    Pour nous, la violence marginale de quelques centaines de jeunes révoltés contre cette société,
    indépendamment des possibles manipulations, est une anecdote comparée à la violence de la seule
    bande violente véritablement organisée à l'échelle nationale dans le pays : la bourgeoisie et son
    gouvernement.

    Les menaces, qui nous rappellent des périodes historiques peu glorieuses, agitée par ce même
    gouvernement contre les libertés publiques, visent essentiellement à intimider les militants syndicaux
    et politiques qui se tiennent fermement du côté des classes populaires, et à préparer le dispositif
    policier et judiciaire pour réprimer les révoltes qui ne manqueront pas d'éclater demain contre cet
    ordre social qui rend la vie toujours plus incertaine pour la majorité de la population.

    La FSE exige la libération immédiate des militants arrêtés à Poitiers, l'abrogation des lois
    sécuritaires, l'abandon des projets de lois « anti-casseurs », et la garantie intégrale de la liberté de s'organiser et de s'exprimer pour tous et toutes. Elle appelle le mouvement ouvrier et démocratique à faire front pour repousser les menaces liberticides.

    Pour la FSE, le président porte-parole, Thomas Miele 

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