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Le ministère de l'éducation nationale vient de publier le nombre de postes au concours de
l'enseignement : 5006 postes au CAPES ou 6577 pour le concours du 1er degré (ordinaire)
Une nouvelle fois, on assiste à une aggravation de la pénurie. Pour rappel entre 2003 et
2009, les concours de l'enseignement on connu une saignée (environ 40% de postes en moins). Si,
certes, nous n'assistons pas cette année à de nouvelles baisses, ce n'est certainement pas un signe
encourageant.
Le nombre d'enseignants dans le primaire, le secondaire et le supérieur continue de baisser
chaque année un peu plus.(16 000 suppressions d'emplois dans l'éducation nationale en 2010), et les
premières victimes sont toujours les classes populaires. Ce sont en effet leurs enfants qui se
retrouvent dans les classes surchargées d'établissements sous-côtés, alors que les classes les plus
aisées envoient leurs enfants dans les écoles privées ou dans des écoles publiques d'élite.
La Fédération Syndicale Étudiante refuse cette casse de l'éducation, qui combine suppression
de poste, privatisation des établissements (comme prévu dans la réforme Châtel et dans la LRU) ou
la suppression des IUFM et la précarisation des enseignants qu'elle entraine. A contrario, nous nous
battons pour une éducation qui soit publique, gratuite et ouverte à tous et toutes, sans distinction
sociale.
Abrogation de la réforme Châtel et de la LRU !
Refusons la suppression des IUFM !
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Asad Golchini; Ali Abdaly, Rasool Bnavnd; Rahmat Fatehi, Abdullah Darabi, Khaled Haj
Mohammadi, Rahman Hosseinzadeh, Koorosh Modaressi, Mozaffar Mohammadi, Tofiq Pir-Khezri,
Saleh Sardari et Salam Ziji sont des militants connus de l'opposition démocratique et ouvrière
iranienne, qui résident en exil.
Récemment, INTERPOL a publié des avis d'arrestation de niveau rouge à leur encontre, c'est
à dire pour « terrorisme », sur demande des autorités judiciaires de la République Islamique d'Iran.
La provenance de cet ordre est reconnu et affiché par INTERPOL.
Qui peut ignorer qu'en Iran toute forme de manifestation démocratique d'opposition, sur le
terrain politique comme sur le terrain syndical, est qualifié de terroriste par le régime en place ? Les
montages calomnieux les plus grossiers sont utilisés systématiquement par le prétendu système de
Justice de ce pays pour réprimer l'opposition, enfermer voir condamner à mort les militants. Nous
n'oublions pas les massacres en masse dans les prisons dans les années 80, comme nous ne fermons
pas les yeux sur les meurtres pratiqués aujourd'hui même contre les manifestants.
La répression en Iran est une chose, la collaboration internationale des Etats au service de
cette répression en serait une autre. INTERPOL prétend-il devenir le bras armé du régime anti-
démocratique et anti-populaire d'Iran, dont nombre de dignitaires sont pourtant poursuivis pour
crimes divers devant les tribunaux du monde entier ?
La FSE attire solennellement l'attention du mouvement ouvrier et démocratique en France et
en Europe sur ses responsabilités vis à vis des libertés démocratiques menacées. Elle appelle
associations, partis et syndicats à se saisir de ce dossier, à le rendre public en s'associant à la
campagne pour exiger le retrait des opposants iraniens de la liste des personnes poursuivies pour
terrorisme. Ne restons pas silencieux face à la conspiration réactionnaire contre les mouvements
progressistes iraniens !
Un coup contre l'un d'entre nous est un coup contre tous !
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En ce moment, sur nos universités, l'UNEF fait signer une pétition intitulée « Egaux
dans les amphis, inégaux devant la loi! Signez la pétition de l'UNEF ! » sur la question
des étudiants étrangers. Cette pétition, accolée d’un appel, a été signé par de nombreuses
organisations dont celle cogérant la misère ou participant indirectement au processus des
réformes du gouvernement.
La Fédération syndicale étudiante se refuse à signer cette pétition. Non pas que nous
refusions de nous engager auprès des étudiants étrangers. La FSE est solidaire au quotidien
auprès des étudiants et travailleurs sanspapiers qui se battent pour leur régularisation.
Mais nous ne nous reconnaissons pas dans le contenu de l’appel : L'UNEF réclame la
régularisation des étudiants sanspapiers sous prétexte qu'ils sont utiles à l'impérialisme
français.
En effet, de quoi s'agitil d'autre, lorsque le texte affirme :
« La législation régissant l’accueil des étudiants étrangers [se fait] au détriment du
développement et de l’attractivité de nos universités»
« Nous affirmons que le dynamisme et la participation des étudiants étrangers à la vie des
universités sont un atout pour nos établissements et pour le rayonnement scientifique de notre
pays. Ces étudiants, dont la plupart sont originaires de l’espace francophone, contribuent [...]
au dynamisme de notre langue et de l’expression culturelle française dans le monde.»
Derriére cette vision utilitariste, On trouve également des références à « la tradition
d'accueil de la France »...Tradition d'accueil de qui ? Des immigrées surexploités, de ceux
qui fuient la misère entretenue par le pillage de leur pays par la France ? A moins qu'il ne
s'agisse des Bongo, Sassou Nguesso et autres dictateurs corrompus qui viennent
tranquillement passer leur vacances à Paris ?
De plus, quelle hypocrisie chauvine de parler d' « espace francophone » et de
«rayonnement international » pour ne pas parler du néocolonialisme !
Qui plus est, en accolant la régularisation des étudiants sans papiers à la mise en
place d’un titre de séjour pluriannuel, l’UNEF mache la miette qu’elle obtiendra par le
gouvernement.
Nous regrettons par ailleurs que nos camarades de SUD étudiant aient signé cette
pétition. Le syndicalisme de lutte se construit sur la démarcation claire avec l'idéologie
dominante, et nous ne devons pas être pris au piège de l' « unité à tout prix ». L’unité ne
prime pas sur le combat des classes populaires.
Bien sur, la FSE est ouverte à l'unité d'action, y compris avec des militants de l'UNEF,
pour construire un vrai rapport de force aux côtes des sanspapiers. Mais arracher des
papiers pour tous et l'abrogation des lois racistes implique de combattre le chauvinisme
ambiant, pas de s'y soumettre et de le relayer en faisant des clins d'oeils à la bourgeoisie et
à ses intérêts économiques !
Exigeons ensemble l'abrogation des lois racistes et la régularisation de tous les sans
papiers !
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Le rapport Rocard-Juppé sur le « grand emprunt » que Sarkozy et son gouvernement veulent
souscrire trace les grandes lignes d'une nouvelle offensive contre l'Université – financée par
l'endettement et aux frais des travailleurs.
Sous prétexte d'« innovation », il s'agit d'une nouvelle manne financière de 35 milliards
d'euro qui sera déversée sur un patronat qui bénéficie déjà des innombrables exonérations et
suppressions de taxes décidées par les gouvernements successifs - le tout sous le sceau d'une
prétendue « relance » de l'économie, qui s'avère encore plus désastreuse que la crise capitaliste elle-
même.
Mais ce que prône surtout ce rapport, c'est que l'emprunt serve à financer, et, de fait, à
accélérer brutalement la privatisation des universités. La création d'une « agence nationale des
campus d'excellence » déterminera les critères de financement utile au patronat, et orientera les
fonds selon ces seuls critères. La concurrence inter-universitaire sera ainsi aggravée, les universités
et les filières n'ayant d'autres choix que de se soumettre rapidement ou de périr.
Nous n'accepterons pas que quelques universités d'« élite », uniquement vouée à la formation
de l'encadrement du système capitaliste, soient créées au détriment du droit aux études pour les
classes populaires et au détriment des formations.
Il s'agit de la destruction des potentialités scientifiques et critiques de l'enseignement
supérieur et d'une attaque en règle contre le niveau culturel général de la société.
Les dirigeants syndicaux qui se sont associés aux discussions sur le « grand emprunt »,
comme ils l'avaient fait sur la LRU, trahissent l'intérêt de la vaste majorité des étudiants et des
personnels.
La FSE appelle à l'inverse les étudiants, les personnels et les organisations syndicales à
exiger l'abandon de ce projet et à préparer ensemble la mobilisation nécessaire pour mettre un coup
d'arrêt définitif à la privatisation de nos universités et à la politique capitaliste du pouvoir d'État.
La casse de l'université n'est pas négociable !
A bas le « grand emprunt » ! A bas la LRU !
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Le 15 décembre prochain a lieu une journée de mobilisation contre la réforme des concours
d'enseignants.
La Fédération Syndicale Étudiante participe à cette journée et appelle l'ensemble des étudiants
à y participer et rappelle son opposition à cette réforme des concours dont le seul but est de faire des
économies, et se situant dans la même logique de privatisation du système éducatif.
Pour pouvoir se présenter à ces concours,, il faudra désormais détenir un master, c'est-à-dire
être à Bac+5 au lieu de Bac+3 actuellement. Pour beaucoup d'étudiants, le fait de devoir effectuer deux
ans supplémentaires, dans les conditions actuelles de l'aide sociale et sans la garantie de réussir le
concours à la fin, peut représenter un obstacle insurmontable. Cette réforme va donc clairement accentuer
la sélection sociale en faveur des étudiants issus des milieux aisés.
De plus, qu'adviendra t-il des étudiants obtenant leur master spécialisé sur l'enseignement,
mais échouant au concours ? Il ne pourront passer de master recherche (car on ne peut passer deux fois un
master dans le même domaine) et constitueront une main d'œuvre précaire. Cela s'inscrit dans la logique
destruction programmée du statut d'enseignant.
La FSE exige le retrait inconditionnel de la réforme des concours de l'enseignement et rappelle
son refus de la privatisation du système éducatif, primaire, secondaire et supérieur, dans lesquels
s'inscrivent la LRU ou la réforme Darcos/Châtel.
Non à la casse du statut des enseignants !
Seule la lutte paye !
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