• Quand Paris 7 et Vinci jouent avec les normes de sécurité...

    Vous avez sans doute remarqué que l'Université Paris 7 fait construire de nouveaux bâtiments sur le campus de Paris rive gauche (PRG). Ces bâtiments ont vocation à accueillir les étudiants, étudiantes et personnels de Paris 7 actuellement dispersés sur d'autres campus (Javelot, Charles V...). Il s'avère que ces bâtiments sont financés de manière particulière : par un « partenariat public-privé » (PPP, voir encadré), ce qui entraîne de nombreux problèmes, dont certains particulièrement graves.

    En février 2009, le gouvernement français décidait de lancer le fameux « plan de relance » qui devait permettre de sortir de la crise économique. À cette occasion, Pécresse, Sarkozy et compagnie annonçaient notamment que l'enseignement supérieur constituait une priorité, et bénéficierait de crédits particuliers. En réalité, il s'agissait encore une fois d'investir dans un petit nombre d'universités dites « compétitives », notamment au moyen de contrats PPP.

    Notre sécurité contre leurs bénéfices

    L'Université Paris 7 a signé le 24 juillet 2009 un contrat de ce type avec une filiale du groupe Vinci, pour un budget total de 273 millions d'euros, afin de faire construire 4 bâtiments, dont certains se situent au-dessus de voies ferrées. Le choix de Vinci constitue déjà en soi un élément étrange, d'autres projets moins onéreux en compétition n'ayant pas été retenus. Mais des problèmes beaucoup plus graves se posent aujourd'hui, du côté de la sécurité des usagers. En effet, un bâtiment (le « M3I2 ») se situant au-dessus des voies ferrées est construit sur une dalle, qui peut supporter un certain poids. S'agissant d'un bâtiment destiné à recevoir différentes activités universitaires au cours du temps, il doit pouvoir supporter une charge de 400 kg/m2, et il faut pour cela renforcer la poutre soutenant la dalle, ce qui coûterait un peu moins d'un million d'euros. Qu'à cela ne tienne s'est dit Vinci, il suffit de trafiquer un peu le permis de construire. En requalifiant le bâtiment comme bureaux et non plus bâtiment public, la norme descend à 250kg/m2, et le tour est joué ! Pourtant, une université est faite pour accueillir des étudiants, et ce qui est un bureau un jour peut se transformer en salle de cours le lendemain. En résumé, Vinci joue avec notre sécurité pour économiser quelques euros de plus. Premier problème...

    Second problème : la sécurité incendie. Les permis de construire des deux plus grands bâtiments ont d'abord été refusés en décembre 2009, car ne respectant pas les normes de sécurité incendie. Surprise le 28 avril 2010 : la préfecture change d'avis pour des raisons obscures, et le permis est accordé. Bref, les interrogations quand à la sécurité de ces bâtiments restent nombreuses, surtout quand on sait que c'est Vinci qui avait construit la coque en béton du terminal 2E de l'aéroport de Roissy, coque qui s'est écroulée en 2004 faisant 4 morts...

    Rétention d'information

    Côté université, c'est le silence radio. Malgré les nombreuses sollicitations, d'enseignants et d'enseignantes, d'un architecte du projet, mais aussi de plusieurs conseils d'Unité de formation et de recherche (UFR), et des organisations syndicales membres du Comité hygiène et sécurité de Paris 7, la présidence est aux abonnés absents. Alors que ce projet comporte de nombreux risques pour les étudiants, étudiantes et les personnels de l'université, le président Vincent Berger refuse ne serait-ce que de fournir le contrat signé avec Vinci. Pire, l'université a été jusqu'à signer un avenant au contrat précisant qu'en cas d'annulation du permis de construire, les éventuelles charges supplémentaires dépassant 500.000 euros seraient supportées par l'université, même si la faute en incombe à Vinci.

    Nous, organisations syndicales, utilisateurs et utilisatrices de l'université Paris 7, estimons que nous ne pouvons laisser cette situation en l'état. Face à ce projet faramineux, anti-démocratique, et qui met directement en cause notre sécurité physique, il nous semble urgent de réagir rapidement et fortement. De plus, il y a là des enjeux énormes puisque le PPP de Paris 7 n'est que le premier d'une série à venir. Déjà, de nombreuses universités prévoient de s'engager dans de tels partenariats, voire l'ont déjà fait (Paris 4, Grenoble...).

    En conséquence, nous appelons l'ensemble des étudiantes et des étudiants, des personnels de l'université à se réunir en assemblée générale, afin d'imposer la construction de bâtiments aux normes, et de refuser le don gracieux d'argent public qui est fait à Vinci. Les nouveaux bâtiments de Paris 7 doivent être construits sous contrôle de la communauté universitaire, et dans son intérêt direct.

    Pour décider des formes de cette mobilisation, nous vous convions toutes et tous en

    assemblée générale

    jeudi 17 mars à 12h30

    amphi ?? (site Paris Rive Gauche)


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  • L'AGEC est un syndicat étudiant de lutte récemment crée à Paris 12. Nous publions ici leur communiqué de presse :







    Mercredi 10 février, lors des élections étudiantes aux conseils centraux de l'UPEC (ex-université Paris 12 Créteil Val-de-marne), vers 7 h 30, un groupe de dix personnes portant des stickers UNEF a molesté trois étudiants faisant partie de l'AGEC – l'Association Générale des Étudiants de Créteil (http://www.agec94.org). Après qu'il leur ait été dérobé par la force des tracts, du matériel militant et des effets personnels, ceux-ci ont été expulsés manu militari du campus avec consigne de ne pas y revenir « sinon.... » et n'ont pu y retourner qu'avec l'arrivée de nombreux étudiants et des personnels de l'université. Les deux agresseurs actifs sont des membres connus nationalement de l'UNEF puisque le premier siégeant à son bureau national – M. Alban FONTANAS – et la seconde à sa commission de contrôle – Mme Juliette GRIFFOND. La sécurité de nos adhérents étant en jeu, nous n'avons pu circuler librement entre les différents sites de l'université, ce qui peut fortement amener à douter de l'égalité dans la campagne électorale et de la crédibilité du scrutin.

    Ces faits, dignes de groupuscules mafieux, sont absolument inacceptables. Des plaintes ont été déposées contre M. FONTANAS et Mme GRIFFOND pour violences aggravées et vol aggravé. L'AGEC dénonce ces méthodes dignes de temps révolus et appelle toutes les organisations progressistes à les condamner et à les combattre. De tels agissements ne peuvent rester dans l'ombre.

    Merci de bien vouloir donner à cette information toute la publicité qu'elle mérite.

     

    L'AGEC – Association Générale des Étudiants de Créteil

    http://www.agec94.org

    agec.contact@gmail.com



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