• Non aux menaces gouvernementales contre les libertés démocratiques!

    publié le 18 octobre 2009

    Suite aux échauffourées ayant eu lieu à Poitiers, le gouvernement et son ministre de l'intérieur
    Brice Hortefeux ont entamé une violente campagne politico-médiatique contre une prétendue « ultragauche » qui serait à l'origine des dégâts. Rappelons que les violences dont nous parlons ont
    engendré des préjudices simplement matériels, alors que 8 des prétendus auteurs ont été condamnés
    en comparution immédiate et sans preuves, à des peines allant jusqu'à quatre mois de prison ferme.

    La FSE, qui n'était ni participante, ni présente lors de cette manifestation, tient néanmoins à
    prendre position suite aux graves menaces brandies par Hortefeux qui demande à ce que « soit
    prononcée la dissolution de certains groupuscules » - déterrant ainsi la loi de 1936 censée viser
    initialement l'extrême-droite; et à ce que soient «recensés les squats qui sont susceptibles d'accueillir ces militants d'ultragauche».

    Alors que la crise économique et la politique menée par les pouvoirs publics poussent vers la
    misère des secteurs entiers de la population, l'épouvantail commode de l' « ultragauche » sert d'abord à détourner l'attention de la véritable violence, celle qui expulse des immigrés sans-papiers dans des pays où ils risquent leur vie; celle qui harcèle les salariés et aboutie à des suicides; celle qui condamne en justice des ouvriers licenciés tandis que leurs patrons peuvent tranquillement continuer leurs affaires; celle qui soutient des dictateurs sanguinaires en Afrique pour piller les richesses au détriment des peuples.

    Pour nous, la violence marginale de quelques centaines de jeunes révoltés contre cette société,
    indépendamment des possibles manipulations, est une anecdote comparée à la violence de la seule
    bande violente véritablement organisée à l'échelle nationale dans le pays : la bourgeoisie et son
    gouvernement.

    Les menaces, qui nous rappellent des périodes historiques peu glorieuses, agitée par ce même
    gouvernement contre les libertés publiques, visent essentiellement à intimider les militants syndicaux
    et politiques qui se tiennent fermement du côté des classes populaires, et à préparer le dispositif
    policier et judiciaire pour réprimer les révoltes qui ne manqueront pas d'éclater demain contre cet
    ordre social qui rend la vie toujours plus incertaine pour la majorité de la population.

    La FSE exige la libération immédiate des militants arrêtés à Poitiers, l'abrogation des lois
    sécuritaires, l'abandon des projets de lois « anti-casseurs », et la garantie intégrale de la liberté de s'organiser et de s'exprimer pour tous et toutes. Elle appelle le mouvement ouvrier et démocratique à faire front pour repousser les menaces liberticides.

    Pour la FSE, le président porte-parole, Thomas Miele 

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