• publié le 18 octobre 2009

    La FSE avait déjà signalé l'année dernière sa solidarité inconditionnelle avec les travailleurs guadeloupéens et leurs organisations réunies dans le LKP (Alliance contre les profiteurs) dans la lutte courageuse qu'ils avaient entamé contre la misère, les bas salaires et les conditions d'oppression désastreuses dans lesquels les plongent le patronat béké et l'Etat colonial français.

    Il avait fallu que la peur de la contagion s'empare des milieux dirigeants et du gouvernement pour que ces derniers cèdent des augmentations de salaires, dans le cadre de l'accord Jacques Binot – du nom du syndicaliste de la CGTG qui avait perdu la vie lors de ce conflit.

    Mais le patronat rapace n'a pas respecté ses engagements, et l'Etat a détourné l'accord de sa philosophie initiale. Aujourd'hui, le LKP est contraint de se préparer de nouveau au combat, pour faire respecter ce qui avait été promis, et pour obtenir satisfaction sur les autres revendications urgentes des travailleurs de Guadeloupe – contre le chômage, pour l'indemnisation des victimes d'empoisonnement au CHLORDECONE, contre la répression antisyndicale.

    La Fédération Syndicale Etudiante marque donc à nouveau son soutien entier aux travailleurs de Guadeloupe, mais aussi à ceux de toutes les colonies qui refusent de payer la crise, que ce soit en Kanakie, en Martinique ou en Guyane.

    Ceux qui exploitent les prétendus « DOM-TOM » sont les mêmes qui exploitent les travailleurs et précarisent les étudiants dans l'hexagone. Plutôt que de s'épuiser sans résultats de journée d'action en journée d'action, nous devons suivre l'exemple combatif des Guadeloupéens et forger nous aussi notre LKP !

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  • publié le 16 octobre 2009

    Suite aux échauffourées ayant eu lieu à Poitiers, le gouvernement et son ministre de l'intérieur Brice Hortefeux ont entamé une violente campagne politico-médiatique contre une prétendue « ultra-gauche » qui serait à l'origine des dégâts. Rappelons que les violences dont nous parlons ont engendré des préjudices simplement matériels, alors que 8 des prétendus auteurs ont été condamnés en comparution immédiate et sans preuves, à des peines allant jusqu'à quatre mois de prison ferme.

    La FSE, qui n'était ni participante, ni présente lors de cette manifestation, tient néanmoins à prendre position suite aux graves menaces brandies par Hortefeux qui demande à ce que « soit prononcée la dissolution de certains groupuscules » - déterrant ainsi la loi de 1936 censée viser initialement l'extrême-droite; et à ce que soient «recensés les squats qui sont susceptibles d'accueillir ces militants d'ultragauche».

    Alors que la crise économique et la politique menée par les pouvoirs publics poussent vers la misère des secteurs entiers de la population, l'épouvantail commode de l' « ultragauche » sert d'abord à détourner l'attention de la véritable violence, celle qui expulse des immigrés sans-papiers dans des pays où ils risquent leur vie; celle qui harcèle les salariés et aboutie à des suicides; celle qui condamne en justice des ouvriers licenciés tandis que leurs patrons peuvent tranquillement continuer leurs affaires; celle qui soutient des dictateurs sanguinaires en Afrique pour piller les richesses au détriment des peuples.

    Pour nous, la violence marginale de quelques centaines de jeunes révoltés contre cette société, indépendamment des possibles manipulations, est une anecdote comparée à la violence de la seule bande violente véritablement organisée à l'échelle nationale dans le pays : la bourgeoisie et son gouvernement.

    Les menaces, qui nous rappellent des périodes historiques peu glorieuses, agitée par ce même gouvernement contre les libertés publiques, visent essentiellement à intimider les militants syndicaux et politiques qui se tiennent fermement du côté des classes populaires, et à préparer le dispositif policier et judiciaire pour réprimer les révoltes qui ne manqueront pas d'éclater demain contre cet ordre social qui rend la vie toujours plus incertaine pour la majorité de la population.

    La FSE exige la libération immédiate des militants arrêtés à Poitiers, l'abrogation des lois sécuritaires, l'abandon des projets de lois « anti-casseurs », et la garantie intégrale de la liberté de s'organiser et de s'exprimer pour tous et toutes. Elle appelle le mouvement ouvrier et démocratique à faire front pour repousser les menaces liberticides.

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  • publié le 06 octobre 2009

    Le 7 octobre, à l'appel des directions syndicales, est organisée une journée d'action lors de laquelle auront lieu des manifestations ou des rassemblements selon les régions, sans appel à la grève.

    Si la Fédération Syndicale Étudiante participera à cette journée, nous tenons à condamner fermement l'action des directions des centrales syndicales qui, de journées d'action en journées d'action, nous éloignent de la grève générale nécessaire à la victoire de nos luttes, comme le montrent les exemples guadeloupéens et martiniquais. Les travailleurs, de Goodyear, Continental, Molex, JLG... montrent tous les jours leur volonté d'en finir avec la politique menée depuis trop longtemps par leurs directions.

    A l'heure où les luttes se développent dans de plus en plus de secteurs, les directions syndicales constituent un frein aux luttes et à leur auto-organisation au lieu d'être, comme elles le devraient, un outil à leur service, et cette nouvelle journée d'action le 7 octobre le montre une fois de plus.


    Seule la lutte paie !
    Étudiants-travailleurs, mêmes ennemis, même combat !


    Pour la FSE, le président porte parole Thomas Miele.

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  • publié le 29 septembre 2009

    Face à la crise capitaliste, de plus en plus nombreux sont les travailleurs qui sont contraints à
    réagir contre la dégradation de leurs conditions de vie et la perte de leur emploi, face à un patronat
    décidé à nous pousser tous vers la misère pour sauvegarder ses profits.

    Dans ce contexte, et sur tous les continents, les équipes militantes syndicales de classe sont
    dans la ligne de mire des états bourgeois et des entreprises. C'est le cas à l'usine Kraft Food en
    Argentine, où les ouvriers ont dû se mobiliser durement pour obtenir que des mesures sanitaires
    soient prises lors du pic de pandémie grippale qu'a connu ce pays.

    La direction de l'usine de cette chaine alimentaire, numéro 2 mondiale, profite de ces
    événements pour tenter de se débarrasser des militants syndicaux et des ouvriers combattifs, en
    annonçant le licenciement de 160 travailleurs, incluant tous les salariés syndiqués de l'entreprise.

    Pendant la période dite de "négociation obligatoire" fixée par le Ministère du Travail ce trust
    américain a violé ouvertement ses obligations, car il n'a pas laissé travailler normalement les 160 licenciés,
    dont le licenciement était légalement suspendu pendant cette période. Pourtant le gouvernement
    n’est pas intervenu pour faire respecter cette obligation. Mais la police est ensuite venue violemment réprimer les ouvriers qui avaient repris la grève pour imposer la réintégration de leurs camarades.

    La FSE tient à marquer sa solidarité avec cette lutte exemplaire menée par les militants lutte
    de classe, comme elle l'avait fait avec les ouvriers de Continental en France. En Europe, en
    Amérique du Sud comme partout autour du globe, c'est aux mêmes ennemis que nous faisons face,
    notre lutte est la même !

    La FSE invite à  participer au rassemblement, appelé par la CALPA (coordination de soutien
    aux luttes du peuple argentin), pour soutenir la grève des ouvriers de Kraft Food et pour exiger du gouvernement argentin qu'il fasse respecter les droits des travailleurs à  se doter des délégués syndicaux de leur choix et à lutter pour leurs revendications légitimes, qui aura lieu devant l'ambassade d'Argentine le jeudi 1 octobre à 18h (à  l'angle de la rue Cimarosa et de l'avenue Kleber, métro : Boissière, ligne 6).

    Face aux licenciements et à la répression capitaliste, solidarité internationale !
    Rassemblement de soutien aux grévistes réprimés de Kraft Food jeudi 1er octobre à 18h devant l'ambassade d'Argentine


    Pour la FSE, Alexandre Maupin, Porte parole à  l'international

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  • publié le 17 septembre 2009

    Dans le prolongement de la mobilisation du printemps dernier dans les universités, le mouvement étudiant avait été fortement réprimé : à Paris, Lyon, Pau, etc. se sont enchaîné les arrestations arbitraires et les procès. à Toulouse, un militant de la Fédération Syndicale Étudiante a reçu un tir flashball dans l'œil. Et la répression n'a pas cessé durant les vacances. 

    Ainsi, cet été à Toulouse, plus d'une dizaine d'étudiant-e-s ont été convoqués au commissariat central car il leur est reproché des « vols de gâteaux » ( pour plus de 2000 euros !), des « tentatives de vol d'électroménagers » , des « porte cassée ». Ils risquent de fortes amendes.

    A l'Université de Saint-Etienne, neuf étudiants sont passés en commission disciplinaire le 10 juillet. Ils devront attendre le 28 septembre pour connaître leur éventuelle sanction. Il leur est simplement reproché d'avoir participé au mouvement et aux piquets de grève sur leur Université, comme plusieurs centaines d'autres.

    A Caen, une étudiante a écopé de 4 mois de prison avec sursis, accompagné d'une inscription sur son casier judiciaire qui lui empêche de passer des concours de la fonction publique. Pourtant, les témoignages des agents de police ne concordent pas.

    Après l'affaire de l'élève du lycée Ravel de Paris, dont le principal a menacé de refuser l'inscription s'il ne n'engageait pas à cesser de militer sur l'établissement, il s'agit là de nouveaux exemples des représailles envers ceux qui se sont battus pour un enseignement public, gratuit, ouvert à tous et indépendant de tout intérêt privé.

    La Fédération Syndicale Étudiante dénonce cette politique de répression généralisée envers lycéens et étudiants en lutte. Plus généralement, nous réaffirmons notre soutien inconditionnel à tous les militants de lutte, lycéens, étudiants ou salariés, victimes de la répression de la part de gouvernement, du patronat ou de leur complices.

    D'ailleurs, la FSE mènera cette année, au sein d'un collectifs d'organisations syndicales et politiques, une campagne unitaire contre la répression généralisée du mouvement social.

    Face à la répression, la solidarité est notre arme !


    Pour la FSE, le président porte-parole, Thomas Miele

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