• publié le 16 janvier 2010

    En début de semaine, Valérie Pécresse et Luc Châtel ont annoncé leur volonté de voir 30% de boursiers accéder aux grandes écoles d'ici 2012.

    Ces annonces ont pour objectif réel de cacher le vrai rôle de ces grandes écoles. Ces dernières ne sont en réalité que des lieux de reproduction sociale pour la bourgeoisie. La réaction de la Conférence des Grandes Écoles, craignant une baisse de niveau, est particulièrement révélatrice de cet esprit dans lequel se sont crées ces grandes écoles.

    La Fédération Syndicale Étudiante refuse de s'inscrire dans ce faux débat sur le nombre de boursiers dans ces écoles. Nous estimons au contraire qu'elles doivent être rattachées aux universités publiques et que doit être mit en place une véritable Garantie Sociale Étudiante.

    Nous refusons également cette discrimination positive qui implique que les capitalistes iront « piocher » parmi les classes populaires pour récompenser ceux qui auront réussi à s'extraire de leur condition.

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  • publié le 16 janvier 2010

    Depuis 9 ans maintenant, le peuple afghan doit subir la guerre réactionnaire décidée par les principales puissances impérialistes, dont la France. Cette guerre ne vise évidemment pas la libération des Afghans et des Afghanes du régime des Talibans que les mêmes avaient contribué à installer, ni la démocratisation du pays. Corruption, recyclage des chefs de guerre, pillage des richesses du pays, misère croissante pour la majorité, meurtres et bombardements, dislocation de la société civile : voilà le bilan désastreux de l'occupation ! Qu'importe pour la coalition militaire : seuls le positionnement stratégique du pays et ses ressources naturelles ont motivé l'agression.

    C'est dans un contexte où de telles évidences ne peuvent plus être contestées par quiconque de sérieux que Sarkozy et son gouvernement veulent, dans la foulée de l'administration américaine d'Obama, nous faire accepter le renforcement du dispositif militaire français en Afghanistan, dispositif destiné notamment à former l'armée et l'appareil répressif de l'Etat fantoche afghan.

    En Afghanistan, il faut soutenir les forces qui se battent contre l'occupation et pour la laïcité, l'égalité des sexes, les droits sociaux. C'est la démarche qu'avait choisi la FSE en participant à l'organisation de la tournée nationale des militantes de RAWA, l'Association Révolutionnaire des Femmes d'Afghanistan, l'année dernière. Le même internationalisme nous conduit à dénoncer toute expulsion de sans-papier afghan, et à exiger l'abrogation de toutes les lois racistes.

    Au-delà du caractère parfaitement anti-humain et criminel de la politique belliciste du gouvernement et de la coalition militaire qu'il soutient, les moyens dilapidés dans les budgets militaires et pour financer ses stratégies de domination à l'autre bout du monde sont autant de moyens qui sont refusés à l'éducation, à l'université, à la santé et aux services utiles à la population en France même.

    Plusieurs organisations politiques, associatives et syndicales appellent à une manifestation le dimanche 24 janvier pour s'opposer au renforcement du dispositif militaire français en Afghanistan. Pour sa part, la FSE appelle à manifester ce jour là pour le retrait immédiat et total de toutes les forces d'occupation présentes en Afghanistan, et pour exprimer notre rejet du capitalisme et de l'impérialisme qui veulent faire payer la crise aux travailleurs et aux opprimés du monde entier.

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  • Le ministère de l'éducation nationale vient de publier le nombre de postes au concours de 

    l'enseignement : 5006 postes au CAPES ou 6577 pour le concours du 1er degré (ordinaire) 

    Une nouvelle fois, on assiste à une aggravation de la pénurie. Pour rappel entre 2003 et 

    2009, les concours de l'enseignement on connu une saignée (environ 40% de postes en moins). Si, 

    certes, nous n'assistons pas cette année à de nouvelles baisses, ce n'est certainement pas un signe 

    encourageant. 

    Le nombre d'enseignants dans le primaire, le secondaire et le supérieur continue de baisser 

    chaque année un peu plus.(16 000 suppressions d'emplois dans l'éducation nationale en 2010), et les 

    premières victimes sont toujours les classes populaires. Ce sont en effet leurs enfants qui se 

    retrouvent dans les classes surchargées d'établissements sous-côtés, alors que les classes les plus 

    aisées envoient leurs enfants dans les écoles privées ou dans des écoles publiques d'élite. 

    La Fédération Syndicale Étudiante refuse cette casse de l'éducation, qui combine suppression 

    de poste, privatisation des établissements (comme prévu dans la réforme Châtel et dans la LRU) ou 

    la suppression des IUFM et la précarisation des enseignants qu'elle entraine. A contrario, nous nous 

    battons pour une éducation qui soit publique, gratuite et ouverte à tous et toutes, sans distinction 

    sociale. 

    Abrogation de la réforme Châtel et de la LRU ! 

    Refusons la suppression des IUFM !


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  • Asad Golchini; Ali Abdaly, Rasool Bnavnd; Rahmat Fatehi, Abdullah Darabi, Khaled Haj 

    Mohammadi, Rahman Hosseinzadeh, Koorosh Modaressi, Mozaffar Mohammadi, Tofiq Pir-Khezri, 

    Saleh Sardari et Salam Ziji sont des militants connus de l'opposition démocratique et ouvrière 

    iranienne, qui résident en exil. 

    Récemment, INTERPOL a publié des avis d'arrestation de niveau rouge à leur encontre, c'est 

    à dire pour « terrorisme », sur demande des autorités judiciaires de la République Islamique d'Iran. 

    La provenance de cet ordre est reconnu et affiché par INTERPOL. 

    Qui peut ignorer qu'en Iran toute forme de manifestation démocratique d'opposition, sur le 

    terrain politique comme sur le terrain syndical, est qualifié de terroriste par le régime en place ? Les 

    montages calomnieux les plus grossiers sont utilisés systématiquement par le prétendu système de 

    Justice de ce pays pour réprimer l'opposition, enfermer voir condamner à mort les militants. Nous 

    n'oublions pas les massacres en masse dans les prisons dans les années 80, comme nous ne fermons 

    pas les yeux sur les meurtres pratiqués aujourd'hui même contre les manifestants. 

    La répression en Iran est une chose, la collaboration internationale des Etats au service de 

    cette répression en serait une autre. INTERPOL prétend-il devenir le bras armé du régime anti- 

    démocratique et anti-populaire d'Iran, dont nombre de dignitaires sont pourtant poursuivis pour 

    crimes divers devant les tribunaux du monde entier ? 

    La FSE attire solennellement l'attention du mouvement ouvrier et démocratique en France et 

    en Europe sur ses responsabilités vis à vis des libertés démocratiques menacées. Elle appelle 

    associations, partis et syndicats à se saisir de ce dossier, à le rendre public en s'associant à la 

    campagne pour exiger le retrait des opposants iraniens de la liste des personnes poursuivies pour 

    terrorisme. Ne restons pas silencieux face à la conspiration réactionnaire contre les mouvements 

    progressistes iraniens ! 

    Un coup contre l'un d'entre nous est un coup contre tous !


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  •  En ce moment, sur nos universités, l'UNEF fait signer une pétition intitulée « Egaux 

    dans les amphis, inégaux devant la loi! Signez la pétition de l'UNEF ! » sur la question 

    des étudiants étrangers. Cette pétition, accolée d’un appel, a été signé par de nombreuses 

    organisations dont celle cogérant la misère ou participant indirectement au processus des 

    réformes du gouvernement. 

     

             La Fédération syndicale étudiante se refuse à signer cette pétition. Non pas que nous 

    refusions de nous engager auprès des étudiants étrangers. La FSE est solidaire au quotidien 

    auprès des étudiants et travailleurs sans­papiers qui se battent pour leur régularisation. 

     

               Mais nous ne nous reconnaissons pas dans le contenu de l’appel : L'UNEF réclame la 

    régularisation des étudiants sans­papiers sous prétexte qu'ils sont utiles à l'impérialisme 

    français. 

     

    En effet, de quoi s'agit­il d'autre, lorsque le texte affirme : 

     

    « La législation régissant l’accueil des étudiants étrangers [se fait] au détriment du 

    développement et de l’attractivité de nos universités» 

    « Nous affirmons que le dynamisme et la participation des étudiants étrangers à la vie des 

    universités sont un atout pour nos établissements et pour le rayonnement scientifique de notre 

    pays. Ces étudiants, dont la plupart sont originaires de l’espace francophone, contribuent [...] 

    au dynamisme de notre langue et de l’expression culturelle française dans le monde.» 

     

               Derriére cette vision utilitariste, On trouve également des références à « la tradition 

    d'accueil de la France »...Tradition d'accueil de qui ? Des immigrées sur­exploités, de ceux 

    qui fuient la misère entretenue par le pillage de leur pays par la France ? A moins qu'il ne 

    s'agisse des Bongo, Sassou Nguesso et autres dictateurs corrompus qui viennent 

    tranquillement passer leur vacances à Paris ? 

     

                De plus, quelle hypocrisie chauvine de parler d' « espace francophone » et de 

    «rayonnement international » pour ne pas parler du néo­colonialisme ! 

     

                Qui plus est, en accolant la régularisation des étudiants sans papiers à la mise en 

    place d’un titre de séjour pluriannuel, l’UNEF mache la miette qu’elle obtiendra par le 

    gouvernement. 

     

                Nous regrettons par ailleurs que nos camarades de SUD étudiant aient signé cette 

    pétition. Le syndicalisme de lutte se construit sur la démarcation claire avec l'idéologie 

    dominante, et nous ne devons pas être pris au piège de l' « unité à tout prix ». L’unité ne 

    prime pas sur le combat des classes populaires. 

     

                Bien sur, la FSE est ouverte à l'unité d'action, y compris avec des militants de l'UNEF, 

    pour construire un vrai rapport de force aux côtes des sans­papiers. Mais arracher des 

    papiers pour tous et l'abrogation des lois racistes implique de combattre le chauvinisme 

    ambiant, pas de s'y soumettre et de le relayer en faisant des clins d'oeils à la bourgeoisie et 

    à ses intérêts économiques ! 

     

    Exigeons ensemble l'abrogation des lois racistes et la régularisation de tous les sans­ 

    papiers ! 


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