• publié le 06 mars 2009

    Depuis plus d'un mois, la mobilisation des étudiants, des enseignants chercheurs et des personnels BIATOSS se poursuit. Aujourd'hui, la lutte continue et ne cesse de prendre de l'ampleur. En effet, jeudi 5 mars, ce sont près de 50.000 personnes qui ont manifesté pour exiger, notamment, l'abrogation de la LRU. Par ailleurs, déjà plus de 23 universités ont voté la grève avec piquets de grève. Cela prouve que la détermination des étudiants et des personnels enseignants et non enseignants reste sans faille malgré les effets d'annonce du gouvernement.

    En effet, François Fillon vient de faire plusieurs annonces en réponse à la mobilisation : réécriture du décret sur le statut des enseignant chercheurs, pas de suppressions de postes dans l'enseignement supérieur en 2010 et 2011 et la mise en place d'une commission de suivi de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants.

    Ces annonces sont évidemment bien loin de répondre aux revendications de la mobilisation qui, en premier lieu, exige l'abrogation de la LRU. Néanmoins, la CPU (Conférence des présidents d'universités) et les syndicats co-gestionnaires enseignants et étudiants se gargarisent d'une possible « sortie de crise », cependant la crise est bien là et ne cesse de prendre de l'ampleur.

    La Fédération Syndicale Etudiante appelle les étudiants à poursuivre la mobilisation jusqu'à la grève totale des universités, seule à même de faire plier le gouvernement sur nos revendications légitimes.

    Les peuples des colonies françaises nous montrent la voie, c'est dans une lutte unie et déterminée que nous remporterons la victoire ! 

    Abrogation de la LRU et de ses applications !

    Augmentation des bourses en qualité et en quantité, sur 12 mois et sans préférence nationale !

    Titularisation et embauche de personnels à hauteur des besoins !

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  • publié le 25 février 2009

    Le mouvement sur les universités continue à prendre de l'ampleur. Plusieurs dizaines d'universités ont revoté la grève cette semaine, dont déjà 12 ont mis en place les piquets de grève. La première coordination étudiante qui s'est tenue à Rennes les 14 et 15 février a réuni 63 universités. L'appel adopté se prononce clairement pour l'unité de l'ensemble du mouvement universitaire, en met en son centre l'abrogation de la LRU. Il se prononce clairement pour "la cessation totale et reconductble des cours".

    Mais quelques semaines à peine après le début de la mobilisation on nous parle déjà de concertations, de "grenelles", de négociations, d'"états généraux" ! Déjà on demande au gouvernement une "véritable réponse" aux "inquiétudes" de la "communauté universitaire". Nous ne sommes pas "inquiets", nous sommes simplement conscients de ce que le gouvernement et le patronat veulent nous imposer ! Nous ne demandons rien à Sarkozy : il ne trahira jamais les intérêts de sa classe. Refusons le piège des négociations dans lequel on veut déjà nous faire sombrer.

    Notre seule arme face au gouvernement, c'est la lutte et la grève. Nous devons nous mobiliser jusqu'à la satisfaction de nos revendications. Imposons le blocage total des universités, en commençant par mettre des piquets de grève partout où les conditions sont réunies.

    La lutte contre le CPE l'a montré : le gouvernement ne recule que quand la grève menace de gagner ou gagne d'autres secteurs. Or aujourd'hui ce sont des milliers de travailleurs qui sont attaqués de plein fouet par la crise (baisses de salaires, "chômage technique", licenciements, etc.) et qui commencent à riposter malgré la passivité des centrales syndicales. Tous ensemble nous devons lutter pour faire reculer le gourvenement. C'est cette convergence avec les travailleurs qu'il redoute le plus : elle doit être notre objectif central. Suivons la voie ouverte par les travailleurs et le peuple de Guadeloupe !

    Seule la lutte paie !
    Personnels enseignants et non enseignants, étudiants : unité jusqu'à l'abrogation de la LRU !

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  • publié le 18 février 2009

    Depuis plus de trois semaines, la lutte s'amplifie en Guadeloupe mais aussi dans toutes les colonies françaises. Ils se battent contre la vie chère, les bas salaires, les licenciements mais aussi contre l'oppression colonial et la corruption.

    Comme l'a rappelé le LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon), dans un appel du 6 février, « le patronat et le représentant de l'État français jouent le pourrissement du mouvement pour ensuite réprimer ». En effet, depuis lundi, des affrontements ont lieu entre les manifestants et les forces policières françaises. Un dirigeant syndical a été grièvement blessé et plus de 70 manifestants ont été arrêtés dont des membres du LKP.

    Aujourd'hui, mercredi 18 février, un homme d'une cinquantaine d'année a été tué par une balle perdue sur un barrage. Cette situation est dut au pourrissement orchestré par l'Etat français depuis plusieurs semaines qui ne répond que par des provocations et une présence policière accrue.

    La Fédération Syndicale Étudiante soutient la révolte légitime des peuples antillais et réunionnais.Nous n'avons rien à attendre des négociations et autres Grenelle, seule la lutte collective et massive peut nous permettre de satisfaire nos revendications.

    La FSE appelle toutes les forces progressistes à répondre à l'appel au soutien du LKP et à faire vivre la solidarité internationale ! La FSE appelle tous les étudiants à participer aux manifestations de soutien organisée en métropole.

    Vive la lutte des peuples opprimés !

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  • publié le 12 février 2009

    La FSE se félicite du succès de la manifestation de ce 10 février, qui a réuni des dizaines de milliers d'enseignants-chercheurs, personnels et d'étudiants (50 000 à Paris). Ensemble, nous avons montré notre volonté de s'opposer aux attaques du gouvernement contre l'université. Depuis le début de la semaine, des assemblées générales réunissent des milliers d'étudiants et personnels pour voter la grève. 

    Malgré cette forte mobilisation en train de se développer, le fait que l'abrogation de la LRU ne soit pas mise en avant est un obstacle à l'unité du mouvement. C'est en effet le seul mot d'ordre qui peut unifier étudiants, personnels BIATOSS et enseignants-chercheurs.

    De plus, sans l'abrogation de la LRU, aucun victoire réelle n'est possible : quand bien même certains décrets seraient abrogés, tant que la LRU restera en vigueur, ils seront toujours susceptibles de ressurgir. Les directions syndicales portent la responsabilité de ne pas vouloir mettre ce mot d'ordre en avant. Souvent les enseignants plus précaires (vacataires, doctorants, etc.) ainsi que les personnels sont plus fermes sur cette question, comprenant évidement la nécessité pour eux d'une abrogation totale de la LRU. 

    L'auto-organisation et l'unité la plus totale au sein de l'université de tous les secteurs attaqués est nécessaire. Cependant, les étudiants doivent aussi se réunir entre eux pour élaborer leur propre plate-forme de revendications. En effet, ils doivent préserver l'héritage de leurs luttes précédentes, afin d'aller plus loin que les revendications qui sont à ce stade celles des enseignants-chercheurs. Dans cette mesure nous appelons toutes les universités mobilisées à participer à la coordination de ce week-end à Rennes.

    Nous nous opposons au principe d'une coordination où les étudiants et les personnels BIATOSS ne représenteraient que 2/5 des délégations : par cette inégalité des personnels et étudiants face aux enseignants-chercheurs, ce type de coordination est une reproduction pure et simple de la hiérarchie imposée dans les universités. 

    La « grève active » actuellement choisie par les enseignants-chercheurs ne peut être qu'une première phase de mobilisation, utile pour sensibiliser les étudiants, mais qui ne saurait être suffisante. Il faudra que la grève des enseignants-chercheurs signifie l'arrêt complet de l'ensemble des cours afin de bloquer le fonctionnement de l'université. C'est par ce seul moyen que l'on pourra construire le rapport de force qui permettra d'obtenir la victoire sur l'ensemble de nos revendications. 

    Abrogation de la LRU sans condition !

    Fac ouverte aux enfants d'ouvriers !

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  • publié le 03 février 2009

    Depuis près de 15 jours, la Guadeloupe connait une mobilisation sociale d'une rare ampleur. A l'appel du collectif « Lyannaj kont pwofitasyon », qui réunit toutes les organisations syndicales et politiques progressistes de l'île, une grève générale se poursuit dans le plus grand silence médiatique !

    Une plate-forme revendicative a été établie notamment pour lutter contre la paupérisation des classes populaires, la corruption coloniale etc. Une manifestation vendredi 30 janvier a réuni plus de 65.000 personnes dans les rues de Pointe-à-Pitre soit près de 15% de la population !

    Hier, le secrétaire d'État à l'Outre Mer, Yves Jégo, a annoncé son installation sur l'île pour trouver une issue au conflit. Cependant, nous devons avoir aucune illusion sur la volonté de ce représentant colonial ! Il n'est là que pour tenter d'étouffer la révolte légitime et anti-coloniale du peuple guadeloupéen opprimé.

    La Fédération Syndicale Étudiante soutient la grève générale en Guadeloupe et appelle tous les syndicalistes attachés à la solidarité ouvrière à la soutenir !

    La FSE mettra toutes ses forces, en France, pour mener le combat contre la politique anti-sociale du gouvernement Sarko-Fillon notamment dans l'Enseignement Supérieur ! 


    La Solidarité est notre arme !

    Vive la lutte du peuple opprimé de Guadeloupe !

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