• publié le 26 janvier 2010

    La catastrophe qui s'est abattue sur Haïti et l'horreur absolue dans laquelle elle a plongé la population suscite un élan de solidarité, partout dans le monde.
    Si les séismes sont un produit de la nature, leurs conséquences, comme celles des tornades, des inondations et du changement climatique, touchent d'abord les populations pauvres et exploitées et les pays les plus faibles.
    Haïti est un concentré de ce que le capitalisme fait subir à la plus grande partie de l'humanité. Par millions, les Haïtiens s'entassent dans des constructions de fortune, dans les mêmes bidonvilles où 1 milliards d'êtres humains sont condamnés à vivre à l'échelle du monde. La loi du profit et de la concurrence font rage. La pauvreté, et son corolaire la maladie, en sont les conséquences. La catastrophe n'est donc pas seulement naturelle. Elle est sociale.
    A Haïti, les moyens matériels font défaut pour aménager le territoire et équiper la population des dispositifs de construction qui permettraient d'éviter les conséquences les plus funestes des séismes et des intempéries. Une ville comme Los Angeles, qui a connu des séismes d'une ampleur comparable, a pu bien mieux y faire face, en réduisant le nombre des victimes. Le responsable de cette inégalité devant les aléas de la nature n'est autre que l'impérialisme, c'est à dire le capitalisme.
    Même dans ce qu'elles essaient de faire apparaître comme des gestes de solidarité, les grandes puissances ne sont pas désinteressées. Elles veulent se positionner pour participer demain à la reconstruction d'Haïti - sur les mêmes bases capitalistes de concurrence et de pénurie qu'auparavant, qui conduiront aux mêmes conséquences. C'est par milliers que les soldats états-uniens ont été envoyé sur l'île. Leur tâche immédiate a été de secourir et d'évacuer les ressortissants américains, et ils épaulent la police haïtienne dans la préservation des grandes propriétés, menacées par la foule affamée. Quant à l'argent accordé par la France et les U.S.A., c'est cinq fois moins que ce que coûte une journée d'occupation militaire de l'Irak et de l'Afghanistan.
    L'alternative, c'est la solidarité ouvrière et populaire. Plus les organisations progressistes, de lutte et de classe en Haïti seront fortes, puis la population sera armée pour arracher de meilleures conditions de vie et de logement, un emploi et la fin du règne de la mafia et des bandes armées officielles ou mafieuses. C'est les efforts de ces forces là et l'entraide populaire qu'il faut soutenir.

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  • publié le 20 janvier 2010

    Le 21 janvier prochain, les directions syndicales appellent à une nouvelle journée d'action pour la défense du service public.
    L'automne a été marqué par de nombreuses luttes : grève dans le RER A, lutte des travailleurs sans-papiers, la Poste... Cependant, aucune n'a réussi à être victorieuse, alors que les luttes des sans-papiers et des conducteurs de RER étaient massives.
    Les causes de cet échec sont sans aucun doute l'attitude des directions syndicales qui ont refusé systématiquement d'appeler à la grève reconductible, préférant s'appuyer sur des journées d'action dont l'inefficacité n'est plus à prouver. Toutes les luttes de l'année 2009, pourtant nombreuses (Continental, Molex, Philips, Célanèse...) se sont heurtées à cette tactique des directions syndicales qui morcelle la lutte, empêche toute dynamique de se créer et qui ne profite qu'au patronat.
    Pour que les prochaines luttes soient victorieuses, il sera absolument nécessaire de surmonter la volonté des directions des centrales syndicales pour aller vers le mouvement d'ensemble nécessaire pour acceder à la victoire.

    Partout où elle est présente, la Fédération Syndicale Etudiante participera aux manifestations organisées, et appelle les étudiants à en faire de même, sans pour autant avoir une quelconque illusion sur l'efficacité d'une telle journée d'action.

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  • publié le 16 janvier 2010

    En début de semaine, Valérie Pécresse et Luc Châtel ont annoncé leur volonté de voir 30% de boursiers accéder aux grandes écoles d'ici 2012.

    Ces annonces ont pour objectif réel de cacher le vrai rôle de ces grandes écoles. Ces dernières ne sont en réalité que des lieux de reproduction sociale pour la bourgeoisie. La réaction de la Conférence des Grandes Écoles, craignant une baisse de niveau, est particulièrement révélatrice de cet esprit dans lequel se sont crées ces grandes écoles.

    La Fédération Syndicale Étudiante refuse de s'inscrire dans ce faux débat sur le nombre de boursiers dans ces écoles. Nous estimons au contraire qu'elles doivent être rattachées aux universités publiques et que doit être mit en place une véritable Garantie Sociale Étudiante.

    Nous refusons également cette discrimination positive qui implique que les capitalistes iront « piocher » parmi les classes populaires pour récompenser ceux qui auront réussi à s'extraire de leur condition.

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  • publié le 16 janvier 2010

    Depuis 9 ans maintenant, le peuple afghan doit subir la guerre réactionnaire décidée par les principales puissances impérialistes, dont la France. Cette guerre ne vise évidemment pas la libération des Afghans et des Afghanes du régime des Talibans que les mêmes avaient contribué à installer, ni la démocratisation du pays. Corruption, recyclage des chefs de guerre, pillage des richesses du pays, misère croissante pour la majorité, meurtres et bombardements, dislocation de la société civile : voilà le bilan désastreux de l'occupation ! Qu'importe pour la coalition militaire : seuls le positionnement stratégique du pays et ses ressources naturelles ont motivé l'agression.

    C'est dans un contexte où de telles évidences ne peuvent plus être contestées par quiconque de sérieux que Sarkozy et son gouvernement veulent, dans la foulée de l'administration américaine d'Obama, nous faire accepter le renforcement du dispositif militaire français en Afghanistan, dispositif destiné notamment à former l'armée et l'appareil répressif de l'Etat fantoche afghan.

    En Afghanistan, il faut soutenir les forces qui se battent contre l'occupation et pour la laïcité, l'égalité des sexes, les droits sociaux. C'est la démarche qu'avait choisi la FSE en participant à l'organisation de la tournée nationale des militantes de RAWA, l'Association Révolutionnaire des Femmes d'Afghanistan, l'année dernière. Le même internationalisme nous conduit à dénoncer toute expulsion de sans-papier afghan, et à exiger l'abrogation de toutes les lois racistes.

    Au-delà du caractère parfaitement anti-humain et criminel de la politique belliciste du gouvernement et de la coalition militaire qu'il soutient, les moyens dilapidés dans les budgets militaires et pour financer ses stratégies de domination à l'autre bout du monde sont autant de moyens qui sont refusés à l'éducation, à l'université, à la santé et aux services utiles à la population en France même.

    Plusieurs organisations politiques, associatives et syndicales appellent à une manifestation le dimanche 24 janvier pour s'opposer au renforcement du dispositif militaire français en Afghanistan. Pour sa part, la FSE appelle à manifester ce jour là pour le retrait immédiat et total de toutes les forces d'occupation présentes en Afghanistan, et pour exprimer notre rejet du capitalisme et de l'impérialisme qui veulent faire payer la crise aux travailleurs et aux opprimés du monde entier.

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