• Gloire au peuple égyptien !

    publié le 15 février 2011

    Vendredi 11 février dans l'après-midi, Hosni Moubarak vient d'annoncer sa démission. Dans les rues du Caire et dans l'ensemble du pays, c'est une liesse générale qui s'empare du peuple. Ce même peuple qui n'a pas cédé devant la violence des mercenaires et de la police secrète injustement présenté comme des manifestant-e-s pro-Moubarak, qui a poursuivi ses actions malgré la répression féroce dont ils étaient la cible. Après trois semaines de mobilisation intense pendant lesquelles le peuple a fait preuve de courage et de détermination, qui n'a pas cédé alors qu'au même moment la plupart des médias bourgeois nous vendais la thèse de l'essoufflement du mouvement, ce même peuple va devoir affronter maintenant les véritables enjeux. 

    Certes, Moubarack vient de démissionner et avec lui c'est le symbole d'une dictature qui s'effondre face à l'insurrection des masses populaires. Cependant, il faut garder à l'esprit que Moubarack fait parti des milieux militaires, et que c'est l'armée qui a toujours gouverné le pays. Aujourd'hui, Omar Souleimane, un proche de Moubarack, vient d'annoncer la création d'un conseil militaire pour diriger le pays. Il est évident que l'armée veut entamer un semblant de transition démocratique, quelques gestes d'ouvertures au sein de la légalité en vigueur, pour éviter toute rupture politique, et surtout afin de pouvoir maintenir son rang et ses privilèges. Moubarack a été lâché par la bourgeoisie égyptienne tout comme par les bourgeoisie occidentale dans la mesure où il n'était plus capable de préserver la paix sociale et de contenir la colère du peuple. 

    N'oublions pas que la bourgeoisie égyptienne sont des alliés essentiels des États-Unis et d'Israël dans la région. Par exemple, l'État égyptien a soutenu le blocus de Gaza participant à tuer des milliers de palestiniens pendant l'opération « Plomb durci » en décembre 2008. Par ailleurs, le canal de Suez est aussi un enjeu essentiel pour le bien être de l'économie mondiale. 
    Les États-Unis sont à la manœuvre pour sauver leurs intérêts. Ils ont été prêts à sacrifier Moubarak, et il y a fort à parier qu'il mettront à sa place une nouvelle marionnette garant des intérêts impérialistes américains et israeliens. Par la bouche d'Hillary Clinton, ils ont dit vouloir une transition en Égypte, transition qui devra assurer la stabilité de ses positions dans la région. 
    Aujourd'hui, le peuple égyptien comme le peuple tunisien actuellement, doit continuer à se battre pour ne pas se faire voler leur révolution. Rappelons que la moitié des travailleu-euse-s égyptien-ne-s ne vivent qu'avec 1,50€ par jour ! Les institutions auront beau changer de façade, c'est la justice sociale que réclame le peuple !

    En Tunisie, le gouvernement actuel entame des aménagements de façades espérant ainsi étouffer la contestation qui ne faibli pas. Le changement de ministres du RCD ne change rien aux problèmes et ne fera pas disparaître la misère et le chômage. L'urgence aujourd'hui est que le peuple s'organise pour défendre ses intérêts jusqu'au bout et chasse les différentes bourgeoisies au service de l'impérialisme. 

    En France, les organisations progressistes, syndicales et politiques, doivent maintenir la pression sur la bourgeoisie française. Un front anti-impérialiste pour soutenir les peuples en lutte du Maghreb et d'ailleurs, est impératif. Partout, nous devons organiser rassemblements de soutien et autres initiatives de solidarité.



    Gloire au peuple égyptien et à sa révolution en marche !

    Unissons-nous contre l'impérialisme et ses alliés !


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