• Vague de grèves étudiantes en Europe : les braises de la révolte ne s'éteindront pas !

    Depuis plusieurs années, les grèves étudiantes en Europe sont de plus en plus significatives, et dans leur ampleur, et dans leur périodicité. Pas une année sans qu'une mobilisation massive ne vienne s'opposer à la privatisation des universités, dans le cadre du "Processus de Bologne", véritable feuille de route des attaques capitalistes contre l'université à l'échelle européenne.

    C'est d'Autriche cette fois-ci qu'est parti le mouvement, qui s'étend aujourd'hui en Allemagne. Les étudiants veulent l'abandon des mêmes mesures que nous avions combattu en France : mise en place de la réforme L.M.D., manque de moyens, augmentation des frais d'inscription. Des dizaines de milliers de personnes manifestent pour s'opposer à cette politique.
    De même, les étudiants italiens se mobilisent à nouveau pour mettre en échec le gouvernement Berlusconi, qui a annoncé un nouveau plan contre l'université, identique aux projets de Pécresse et Sarkozy : contractualisation de la recherche, allocation des fonds pour les universités en fonction de leur soumission aux intérêts capitalistes, destruction de toute aide sociale pour les étudiants au profit des bourses au mérite et des prêts sur l'honneur.

    Cette résistance exemplaire montre que malgré les défaites, les étudiants ne se démoralisent pas.

    En France, le gouvernement aurait tort de croire que deux années de grève consécutives ont eu raison des résistances. La loi LRU comme tout l'arsenal anti-populaire que le gouvernement renforcent chaque mois restent des édifices fragiles.

    La lutte contre la capitalisation de l'université et pour le droit à l'éducation est partie intégrante de la lutte plus générale des travailleurs qui refusent partout de payer la crise et la restructuration de l'économie capitaliste.

    Seul un mouvement d'ampleur, déterminé, interprofessionnel, débordant les frontières et déjouant le piège des " solutions négociées " nous permettra de renverser le rapport de force et de briser l'offensive capitaliste contre l'éducation et les classes populaires.

    Solidarité avec les luttes étudiantes en Europe !
    Pour une Université gratuite, laïque, critique et populaire !

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  • Commentaires

    1
    JBM M2PC
    Mercredi 2 Décembre 2009 à 12:05
    Premiers impacts LRU à Paris 7.

    Personne, lors de la promulgation en novembre 68 de la loi Edgar Faure donnant plus d'autonomie aux universités, n'aurait pu penser que plus d'autonomie des universités par rapport à l'état bourgeois ne les menerait vers plus de soummission aux capitalistes. Hier, pour promouvoir la loi LRU l'état a récupèré les termes et pervertit le contenu.
    De même personne en 2008 n'aurait pensé que plus d'autonomie ménerait à plus de bureaucratie!
    Pourtant les étudiants du master 2 politiques culturelles de l'UFR de sciences sociales de P7 ont eu la surprise cette année de voir deux cours annulés courant novembre. Les chargés de cours se sont vu expliqués que leurs dossiers n'étaient pas recevables alors que leurs cours étaient déja commencés depuis longtemps! Je souligne que, dans les mêmes conditions, leurs dossiers avaient été acceptés sans problèmes les années précédantes! Le problème selon l'université vient du fait que ces chargés de cours ne travaillait pas suffisamment en dehors de l'univ et que par consécquent, en tant que principal employeur, elle pouvait (si les chargés de cour faisaient une procédure en justice) avoir des frais en plus (mutuelles). On est face à une décision allant à l'encontre de l'intérêt des chargés de cours et des étudiants pour défendre les intérêts financiers de l'université. En effet, l'université préfère sacrifier la transmission du savoir pour éviter que des chargés de cours ne puissent se retourner contre eux alors que la même situation n'a jamais posée de problème auparavent. La direction des ressources humaines agit ainsi en se cachant derrière un fonctionnement bureaucratique sans visage.
    Voici donc un des premiers résultats que l'université pilote P7 rencontre dans l'application de la LRU. Je vous transmet ces informations à partir du témoignage d'un de nos professeurs.
    2
    feu meuh
    Jeudi 3 Décembre 2009 à 01:16
    Si il n'y avait que ça... Je suis actuellement au Canada, j'étudie avec des camarades endettés ou qui bossent 35h par semaines pour pouvoir suivre des cours.
    Vous êtes sympas ami Es de la FSE de parler de syndicalisme mais pourquoi les syndicats n'ont pas coordonnés  les luttes au niveau mondial, ça aurait été tellement d'empêcher plus simple d'empêcher ce fléaut en sachant que la mise en concurrence des universités découle d'un processus mondiale.
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    3
    JBM M2PC
    Jeudi 3 Décembre 2009 à 10:51
    tout à fait d'accord! je pense qu'il y a plusieurs problèmes qui poussent le débat et la lutte  des peuples à s'atomiser. d'abord le problème c'est l'absence de conscience d'appartenir au "village mondial"... ce n'est pas pour rien si même au niveau européen la télé ne parlent pas des mouvements étudiants des autres pays...
    et puis il y a des difficultés techniques... là ou les dirigeants allignent des milliards pour organiser des sommets avec des traducteurs etc les populos ont leurs jambes pour voyager, l'argent des extras pour faire une bouffe et les cours de langues médiocres (et qui remontent parfois à loin) de la fac ou du lycée pour échanger...
    bon aprés ce sont des idées comme ça... et personne ne nous empêche toi et moi de chercher à mettre en relation des syndicats... prolétaires de tous les pays...
    4
    ami fse
    Samedi 5 Décembre 2009 à 19:06
    Salut,

    Feu meuh, les syndicats qui ont le pouvoir de coordonner les luttes au niveau mondial ont des directions bureaucratiques qui n'ont rien à gagner à fédérer et qui se moquent bien des travailleurs ou des étudiants...
    C'est sûr que la situation que vous vivez au Canada va bientôt arriver par chez nous.... La faute aux directions syndicales qui brisent les grèves après avoir obtenu trois francs six soux, et qui empêchent leur base de se réunir dans la lutte, sauf pour une manif commune et sans lendemain tout les 36 du mois...
    Les syndicats comme la FSE n'ont pas le pouvoir de déclencher une grève mondiale, ne serait-ce que parce qu'il n'y a pas assez de monde dans leurs rangs et derrière eux. Et puis comme tu dis JBM M2PC c'est compliqué de se mettre en relation... Mais n'hésites pas, Feu meuh, si tu connais des syndicats de lutte canadiens, à nous mettre en relation
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