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    Assemblée Générale de L’UFR GHSS 
    Lundi 11 mai à 12h30

     

     

    Les examens ne doivent pas se tenir: 
    Validation automatique du semestre !

     


    Suite au mouvement de grève impulsé par les enseignants de l’UFR GHSS dès la rentrée du second semestre 2009, et rejoint immédiatement par les étudiants mobilisés pour faire face aux décrets d’application de loi LRU, la mobilisation s’est étendue sur la totalité du second semestre. Quasiment aucun cours ou TD n'a eu lieu. En ce sens, il convient de féliciter la détermination des enseignants, étudiants et personnels BIATOSS grévistes d’avoir mené jusqu’ici une grève solide et qui continue.

    Toutefois se pose maintenant la question de la tenue des examens. Il faut d'abord rappeler qu'à l'Université, les examens doivent porter uniquement sur le contenu des enseignements dispensés en cours ou en TD. Le travail individuel chez soi ou en bibliothèque – complément important quand les enseignements sont dispensés normalement – ne peut en aucun cas remplacer ceux-ci pour l'évaluation. Ainsi, le fait qu'aucun cours ou TP n'a eu lieu implique rationnellement et légalement qu'aucun examen ne doit avoir lieu !

     En second lieu, par rapport au contexte de lutte, il semble de manière toute aussi évidente que la tenue des examens serait un frein à la mobilisation. Si les examens doivent se maintenir, tous les étudiants devront réviser à temps plein et donc personne ne pourra être présent en Assemblée Générale ou en manifestation à compter de ce jour. Pour que la mobilisation puisse se poursuivre, les enseignants et les étudiants doivent décider la validation automatique du semestre sans examen lors de notre AG GHSS ce lundi 11 mai.

    D'aucuns se demandent: pourquoi une revendication (validation automatique sans examen) aussi radicale? Certains enseignants grévistes s'arrangent en effet dans leur coin pour donner une note convenable à tous leurs étudiants. C'est louable de leur part. Mais quid des autres enseignants (non-grévistes ou même grévistes)? Tant que la décision claire de ne pas tenir les examens ne sera pas prise publiquement, chaque enseignant fera ce qu'il veut pour l'examen de son cours (et bien souvent ça sera non la conscience – « collective » – du gréviste mais celle – individuelle – de l'enseignant attaché aux « valeurs » de l'Université qui va primer), et il est évident que les étudiants qui se sont mobilisés pendant le mouvement (mais aussi tous ceux qui ont besoin d'un vrai cours pour bien travailler) n'auront pratiquement aucune chance de valider leur semestre !

    Une validation automatique serait-elle illégale
    ou dévaluerait-elle les diplômes ?

     D'abord, il faut rappeler que ce qui est illégal, c'est de tenir des examens sur un contenu inexistant. En second lieu, ce qui fait la valeur d'un diplôme, c'est la qualité du contenu dispensé, pas celle de l'examen qui sanctionne l'acquisition de ce contenu. Ce n'est donc pas en tenant des examens sur un contenu inexistant qu'on va améliorer en quoi que ce soit la valeur du diplôme. Par ailleurs, il faut noter que la validation automatique ne toucherait qu'un semestre, soit le sixième d'une Licence ou 1e quart d'un Master. Enfin, lorsque la validation automatique avait été accordée en 1968, cela n'a pas empêché les étudiants de trouver du boulot ensuite avec leur diplôme soi-disant « dévalués ».

    Construisons le rapport de force !

    Revenons maintenant sur l’argument majeur des enseignants de l’UFR GHSS sur cette question délicate, soit le rapport de force. Il faut remarquer qu'un rapport de force ne peut se construire qu'à partir d'une revendication claire. Or depuis que se pose la question des examens, c'est plutôt la confusion ou des arrangements chacun-dans-son-coin qui priment. Avec la revendication claire de validation automatique sans examen, c'est possible de rassembler massivement les étudiants grévistes et non grévistes, surtout dans une UFR aussi mobilisée que celle de GHSS.

    Cette revendication permettra aussi de voir si oui ou non la grève a été active, et d’autre part si les enseignants grévistes accordent plus de légitimité à leur propre volonté ou à celle des enseignants non grévistes. Il découle que chaque enseignant doit alors prendre position sur cette question et trancher entre son activité gréviste et son milieu corporatiste. À ce propos, il faut rappeler que la Coordination Nationale des Universitités a appelé à la non-tenue des examens, position également adoptée par plusieurs Universités comme Toulouse II, Paris IV, Paris VIII,...

    De leur côté, les étudiants doivent construire eux même ce rapport de force, et l'imposer le cas échéant aux enseignants (qui sont toujours, de par leur position universitaire et sociale, davantage respectueux du cadre et du fonctionnement habituels de l'Université). Les étudiants de l'UFR LAC l'ont fait dans une certaine mesure: en débarquant à 100 dans une AG d'enseignants, ils ont obtenu quelques avancées. Les étudiants de GHSS doivent faire de même dans l'AG de l’UFR ce lundi 11 mai. Étant donné le rôle moteur de l'UFR GHSS dans la mobilisation, c'est évidemment crucial d'obtenir une victoire sur les modalités d'examen dans cette UFR. Une telle victoire serait aussi un point d'appui considérable pour les étudiants des autres UFR de la fac.

     

     

     

     


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