• publié le 25 avril 2011

    (maintenu malgré les changements de dernière minute)

    La casse de l'éducation s'organise au niveau international notamment au cours des G8. Le prochain concernant les universités s'organise en France. Une première partie aura lieu du 28 au 30 avril à Besançon où des étudiant-e-s choisi-e-s par des président-e-s d'université et des recteurs/rectrices discuteront entre eux/elles de la mobilité internationale et du développement durable. La deuxième partie qui devait se dérouler du 5 au 7 mai à Dijon où des président-e-s et recteurs/rectrices d'université de plus de quarante pays discuterons du lien entre universités et entreprises est reportée ou déplacée, nous n'avons pas plus de précisions pour l'instant.
    La FSE, ainsi que de nombreuses autres organisations, participera au contre sommet de l'éducation et de la recherche qui est quand même maintenu malgré les changements de dernière minute qui ont pour seul but de déstabiliser la contestation. Ce contre sommet est mis en place afin de combattre la logique de rentabilité imposée à l'éducation par les états au service du patronat.
    En effet, partout dans le monde, les universités sont attaquées avec notamment la soumission aux intérêts privés de la recherche et des savoirs, la précarisation des personnels et la hausse des frais d'inscription (Algérie, Colombie, Espagne, Grèce, Irlande, Italie, Maroc, Mexique, Portugal, Royaume-Uni, Tunisie…) au détriment des missions de service public et de la justice sociale. Les enfants des classes populaires se voient ainsi partout restreindre de plus en plus l'accès à un savoir critique.
    Ces attaques s'organisent au niveau international, il nous faut donc riposter de la même façon. Ce sommet sera l'occasion de nous coordonner en alimentant les réseaux de lutte internationaux.
    Seront donc organisés diverses actions à Besançon entre le 27 et le 30 avril, un contre sommet international du 5 au 7 mai à Dijon et une manifestation le samedi 7 mai départ 14h00 du Campus et 14h30 de la Place Wilson . Lors du contre sommet auront lieu des ateliers, conférences, débats... pour plus d'informations: http://www.contreg8db2011.lautre.net .
    La FSE appelle l'ensemble des étudiant-e-s à participer à ces évènements ainsi que de continuer la lutte contre la privatisation de l'éducation.


    ATTAQUE GLOBALE, RIPOSTE GLOBALE
    POUR UNE FAC CRITIQUE ET POPULAIRE
    POUR LA JUSTICE SOCIALE !


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  • publié le 01 avril 2011

    Le matin du 31 mars 2011, la décision de justice concernant les 7 inculpé-e-s de l'Université Toulouse II le Mirail a été rendue. 
    -8 mois de sursis pour « coup dans les testicules », 
    -6 mois de sursis pour « dégradations » et « tentative de vol d'électroménager » 
    -4 mois de sursis pour avoir cassé une porte, 
    -2 mois de sursis pour « vol de denrées alimentaires et de papeterie en réunion », 
    -des amendes pour plus de 3000 euros, 
    -une somme de plus de 21000 euros de dommages et intérêts pour l'Université du Mirail,
    -pour tou-te-s une inscription au casier judiciaire entraînant de lourdes conséquences
    Et ce sans aucune preuve matérielle tangible.
    La justice nous montre une fois de plus son vrai visage: une justice au service de la classe dominante. 

    Pour rappel, leur procès a eu lieu le jeudi 3 février 2011, au Tribunal de Grande Instance de Toulouse. Après des convocations au commissariat, sur plainte de la présidence de l'Université Toulouse II le Mirail, sept étudiant-e-s ayant participé, parmi des milliers d'autres, au mouvement de lutte contre la LRU en 2009 ont été inculpé-e-s 

    Du 2 février au mois de juin 2009, un important mouvement notamment contre la loi LRU (Loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités) avait été mené par les personnels enseignant-e-s, chercheurs/euses, Biatoss et étudiant-e-s des universités de France, dont Toulouse II le Mirail. Plus de 4 mois de grève, des Assemblées Générales jusqu'à plus de 2500 personnes, de nombreuses manifestations et actions. Il s'agit d'une lutte d'ampleur au niveau étudiant de par sa longueur et sa dureté. 

    Pour rappel, Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, avait, au moment des faits exigé que les « responsables » du mouvement étudiant soient condamné-e-s à des peines exemplaires, cette volonté répressive s'est fait entendre à travers les propos du procureur de la République, celui-ci ayant requis des peines disproportionnées. 
    Ces réquisitions démontrent la volonté de l'État de faire de ce procès un exemple, et de casser toute lutte à venir. Le seul but est d'incriminer des acteurs et actrices de la lutte sociale, en s'acharnant sur les militant-e-s de classe. Cette attitude se place dans un cadre plus général de répression contre toutes celles et tous ceux qui ont lutté hier et luttent aujourd'hui. Partout l'arsenal répressif se durcit. Dans les usines, les entreprises, les quartiers populaires, les universités... Le gouvernement et le patronat affirment la même logique : la volonté de répondre aux contestations populaires par le déchaînement des forces répressives.

    L'Université du Mirail, quant à elle, avait demandé des dommages et intérêts disproportionnés au regard des faits reprochés. Or, il s'est avéré que la présidence de l'Université n'avait pas l'aval du Conseil d'Administration du Mirail pour porter plainte. Et cela, alors même que la majorité des personnels de l'université avaient exprimé leur soutien aux étudiant-e-s inculpé-e-s, notamment par le vote d'une motion de soutien au Conseil des Études et de la Vie Universitaire, réclamant entre autre le retrait des plaintes. La justice a apparemment décidé d'ignorer la requête des avocats de la défense pour l'annulation de la plainte de l'Université.

    La lutte à l'Université du Mirail pour l'arrêt des poursuites à l'encontre des personnes mobilisées est le combat contre une politique répressive généralisée. La répression que subissent nos camarades est une déclaration de guerre adressée à toutes et tous ceux/celles qui n'ont pas renoncé à résister. L'État et le patronat comptent sur notre isolement et notre désunion pour asseoir ses capacités d'attaque. Face à cela, il est nécessaire de réunir nos résistances et de faire vivre la solidarité. Nous ne les laisserons pas nous piétiner sans réagir, car nous ne connaissons que trop bien la logique du pouvoir : en criminaliser un-e pour en terroriser cent. 
    Face à cette logique, seule notre solidarité peut faire face. Ainsi, la FSE appelle toutes et tous ceux et celles (syndicats, organisations politiques, associations, individu-e-s…) qui luttent contre l'engrenage répressif à soutenir les inculpé-e-s du Mirail, ainsi que toutes les victimes de la répression, à travers un investissement dans les divers collectifs anti-répression et/ou de quelque manière que ce soit : soutiens financiers, soutiens politiques, événements médiatiques, rassemblements, actions… 


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  • Quand Paris 7 et Vinci jouent avec les normes de sécurité...

    Vous avez sans doute remarqué que l'Université Paris 7 fait construire de nouveaux bâtiments sur le campus de Paris rive gauche (PRG). Ces bâtiments ont vocation à accueillir les étudiants, étudiantes et personnels de Paris 7 actuellement dispersés sur d'autres campus (Javelot, Charles V...). Il s'avère que ces bâtiments sont financés de manière particulière : par un « partenariat public-privé » (PPP, voir encadré), ce qui entraîne de nombreux problèmes, dont certains particulièrement graves.

    En février 2009, le gouvernement français décidait de lancer le fameux « plan de relance » qui devait permettre de sortir de la crise économique. À cette occasion, Pécresse, Sarkozy et compagnie annonçaient notamment que l'enseignement supérieur constituait une priorité, et bénéficierait de crédits particuliers. En réalité, il s'agissait encore une fois d'investir dans un petit nombre d'universités dites « compétitives », notamment au moyen de contrats PPP.

    Notre sécurité contre leurs bénéfices

    L'Université Paris 7 a signé le 24 juillet 2009 un contrat de ce type avec une filiale du groupe Vinci, pour un budget total de 273 millions d'euros, afin de faire construire 4 bâtiments, dont certains se situent au-dessus de voies ferrées. Le choix de Vinci constitue déjà en soi un élément étrange, d'autres projets moins onéreux en compétition n'ayant pas été retenus. Mais des problèmes beaucoup plus graves se posent aujourd'hui, du côté de la sécurité des usagers. En effet, un bâtiment (le « M3I2 ») se situant au-dessus des voies ferrées est construit sur une dalle, qui peut supporter un certain poids. S'agissant d'un bâtiment destiné à recevoir différentes activités universitaires au cours du temps, il doit pouvoir supporter une charge de 400 kg/m2, et il faut pour cela renforcer la poutre soutenant la dalle, ce qui coûterait un peu moins d'un million d'euros. Qu'à cela ne tienne s'est dit Vinci, il suffit de trafiquer un peu le permis de construire. En requalifiant le bâtiment comme bureaux et non plus bâtiment public, la norme descend à 250kg/m2, et le tour est joué ! Pourtant, une université est faite pour accueillir des étudiants, et ce qui est un bureau un jour peut se transformer en salle de cours le lendemain. En résumé, Vinci joue avec notre sécurité pour économiser quelques euros de plus. Premier problème...

    Second problème : la sécurité incendie. Les permis de construire des deux plus grands bâtiments ont d'abord été refusés en décembre 2009, car ne respectant pas les normes de sécurité incendie. Surprise le 28 avril 2010 : la préfecture change d'avis pour des raisons obscures, et le permis est accordé. Bref, les interrogations quand à la sécurité de ces bâtiments restent nombreuses, surtout quand on sait que c'est Vinci qui avait construit la coque en béton du terminal 2E de l'aéroport de Roissy, coque qui s'est écroulée en 2004 faisant 4 morts...

    Rétention d'information

    Côté université, c'est le silence radio. Malgré les nombreuses sollicitations, d'enseignants et d'enseignantes, d'un architecte du projet, mais aussi de plusieurs conseils d'Unité de formation et de recherche (UFR), et des organisations syndicales membres du Comité hygiène et sécurité de Paris 7, la présidence est aux abonnés absents. Alors que ce projet comporte de nombreux risques pour les étudiants, étudiantes et les personnels de l'université, le président Vincent Berger refuse ne serait-ce que de fournir le contrat signé avec Vinci. Pire, l'université a été jusqu'à signer un avenant au contrat précisant qu'en cas d'annulation du permis de construire, les éventuelles charges supplémentaires dépassant 500.000 euros seraient supportées par l'université, même si la faute en incombe à Vinci.

    Nous, organisations syndicales, utilisateurs et utilisatrices de l'université Paris 7, estimons que nous ne pouvons laisser cette situation en l'état. Face à ce projet faramineux, anti-démocratique, et qui met directement en cause notre sécurité physique, il nous semble urgent de réagir rapidement et fortement. De plus, il y a là des enjeux énormes puisque le PPP de Paris 7 n'est que le premier d'une série à venir. Déjà, de nombreuses universités prévoient de s'engager dans de tels partenariats, voire l'ont déjà fait (Paris 4, Grenoble...).

    En conséquence, nous appelons l'ensemble des étudiantes et des étudiants, des personnels de l'université à se réunir en assemblée générale, afin d'imposer la construction de bâtiments aux normes, et de refuser le don gracieux d'argent public qui est fait à Vinci. Les nouveaux bâtiments de Paris 7 doivent être construits sous contrôle de la communauté universitaire, et dans son intérêt direct.

    Pour décider des formes de cette mobilisation, nous vous convions toutes et tous en

    assemblée générale

    jeudi 17 mars à 12h30

    amphi ?? (site Paris Rive Gauche)


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  • Le week end dernier, un militant de la fédération syndicale étudiante, appartenant a l'organisation de jeunesse SEGI, a été arrêté et a passé 3 jours en garde à vue. Il a été relaché sans poursuite. Un soit disant lien avec « le terrorisme » est le pretexte à cette arrestation arbitraire. Cette rafle n'est pas la première et on assiste à un véritable retour en force de la traque des militant-e-s de SEGI, et plus généralement des militant-e-s progressistes basques.
    L'Etat espagnol, bien connu pour ses actes de tortures sur des militant-e-s progressistes, a, sous couvert de terrorisme, trouvé des soutiens de poids dans son combat pour faire taire la contestation. En effet, l'union européenne, la France et l'Espagne se sont à nouveau alliés pour détruire tout mouvement d'autodétermination au pays basque et s'acharnent avec encore plus de force sur l'organisation SEGI pour en finir avec leur combat pour la justice sociale et l'émancipation des peuples. Cet acharnement a un seul but: mettre un terme définitif à des organisations, comme aux luttes pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, portant en leur sein la contestation sociale et les révoltes populaires qui effraie tant de gouvernants.
    Depuis la récente mise en place du mandat d'arrêt européen, nouvel instrument de collaboration des polices européennes, l'État français participe activement à l'arrestation et aux tortures de l'Etat espagnol et illégalise ainsi dans la pratique une organisation connue et légale en france. Cette logique cherche non plus a juger les militant-e-s progressistes en tant que délinquants mais bien en tant que terroristes. Et SEGI, comme l'ensemble des organisations progressistes basques, devient le cobaye du laboratoire répressif européen. En accusant de terrorisme les militant-e-s d'une organisations luttant pour la liberté des peuples et contre les logiques impérialistes des gouvernants, l'Etat français a franchi un cap. Face à cette politique forcenée qui vise à détruire toute organisation de classe portant un projet d'émancipation sociale, nous continuerons avec force à nous battre du côté des militant-e-s des organisations progressistes victimes de la répression.
    La FSE appelle toutes les organisations politiques, syndicales et associatives à se joindre au combat. Nous devons lutter ensemble et prendre conscience que nous sommes toutes et tous des futurs militant-e-s de SEGI: Muselé-e, traqué-e, torturé-e et jugé-e « présumé-e terroriste » par une justice d'exception. Nous ne plierons pas sous les menaces et nous apportons tout notre soutien aux militant-e-s de SEGI face à cette repression.
    Non au mandat d'arret européenne !
    Libération des prisonnier-re-s politiques !
    Solidarité avec SEGI !


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  • publié le 03 mars 2011

    Les révoltes populaires qui se poursuivent actuellement en Libye font face à une féroce répression d'État, signe d'un pouvoir corrompu, qui ne lâche rien, mais qui vit ses derniers instants. Le gouvernement libyen a pourtant annoncé des mesures sociales comme l'augmentation des salaires ou des allocations pour calmer la contestation, des miettes qui ne changeront pas la situation du pays, et qui ne fera pas retomber la détermination des insurgé-e-s. Depuis les années 1990, la Libye est le théâtre d'affrontements violents opposant le pouvoir et la population. En Libye comme ailleurs, ce sont les travailleurs/euses, ouvriers/ères, paysan-ne-s qui constituent la base de la révolte. 

    En Tunisie, les révoltes ne faiblissent pas : manifestations, grèves et actions collectives se multiplient contre les tentatives d'une bourgeoisie soucieuse de préserver ses intérêts en construisant une «transition démocratique», nouveau masque de l'oppression impérialiste. En Tunisie comme en Égypte, les appareils d'État, notamment l'armée et les dispositifs de contrôle et de répression sont quasiment intacts. La démission du Premier ministre Mohamed Ghannouchi sous la pression des manifestant-e-s est le signe que les Tunisien-ne-s ne sont pas dupes, et que révolution ne signifie pas simple changement de régime politique afin que la bourgeoisie puisse conserver ses intérêts impérialistes.

    En Égypte, même réalité. Après les combats formidables menés par les masses populaires pour faire tomber Moubarack, c'est l'armée qui est aujourd'hui au pouvoir, réprimant les manifestant-e-s et grévistes qui continuent à se mobiliser pour réclamer la liberté et la justice sociale. L'armée a bel et bien réalisé un coup d'État pour préserver et garantir les intérêts impérialistes et sionistes. Et les travailleur-euse-s le savent, eux qui s'organisent et luttent actuellement pour défendre leurs intérêts de classe.

    Au Bahreïn, les mobilisations populaires se poursuivent, avec pour revendication la justice sociale mais aussi la chute du régime.

    En Algérie, la mobilisation se poursuit malgré un dispositif policier important et une répression féroce. Lundi 21 février, 500 étudiant-e-s ont manifesté devant les locaux du ministère de l'enseignement supérieur et ont été violemment réprimé-e-s par la police. Les étudiant-e-s algérien-ne-s en sont à leur cinquième rassemblement contre la mise en place du système Licence/Master/Doctorat (LMD). Il est certain que pour obtenir satisfaction de leurs revendications, ils devront s'allier aux forces populaires qui multiplient les appels à manifester pour réclamer le départ du pouvoir militaire algérien.

    Dans d'autres pays comme le Yémen, la Syrie, l'Irak, l'Iran, le sultanat d'Oman ou encore le Maroc, le peuple continue d'organiser grèves et manifestations au nom de revendications sociales importantes, mais aussi pour réclamer le départ de dirigeants corrompus et réactionnaires. Partout, les cibles prises à partie par les manifestant-e-s sont les structures de la répression, tels que les commissariats de police.

    Au Burkina-Faso également, dans la troisième ville du pays, Koudougou, de violentes manifestations ont éclaté suite à la mort d'un lycéen, Justin Zongo, par la police. La situation est insurrectionnelle, deux policiers sont morts et d'autres ont été séquestrés par les manifestant-e-s. Cinq d'entre eux sont morts et plusieurs autres ont été grièvement blessé-e-s. Selon certain-e-s manifestant-e-s et des agent-e-s de santé, cité-e-s par le quotidien L'Observateur Paalga, la police aurait fait usage de balles réelles. Dans leur colère, les manifestant-e-s ont incendié une douzaine de véhicules appartenant à la police, à la gendarmerie et au gouvernorat de la région du Centre-Ouest dont ils ont réduit les bureaux en cendres. Ces révoltes, dont les acteurs/actrices sont principalement des étudiant-e-s et des lycéen-ne-s, gagnent d'autres villes du pays telles que Ouagadougou, Ouahigouya, Poa, etc.


    La Fédération Syndicale Étudiante soutient les rassemblements, manifestations, et les actions populaires appelés dans toutes les villes et les villages des pays du Maghreb, du Moyen-Orient et d'Afrique. Nous devons organiser une solidarité active en multipliant les rassemblements de soutien et autres événements de solidarité, en montrant que les bourgeoisies occidentales ont des intérêts impérialistes dans les anciens territoires coloniaux, et qu'ils tiennent à les préserver par dessus tout.


    Dans le monde arabe et ailleurs, vive les luttes populaires
    contre l'impérialisme et les dictatures !

    Solidarité avec les insurgé-e-s !


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