• Non à toute fusion des universités d'Aix-Marseille !

    publié le 26 janvier 2010

    Le vendredi 18 décembre 2009, les trois universités d'Aix-Marseille votaient en leurs CA respectifs leur fusion, sur la base de principes fondateurs.
    Ces derniers traduisent une véritable régression au niveau des buts de l'université, la rabaissant au niveau de simple sas de formation pour le capital, et s'introduit pleinement dans la logique de la loi Pécresse et de la division du territoire universitaire entre pôles d'élite et universités de seconde zone; créant un enseignement supérieur à 2 vitesses, comme une dévalorisation générale des diplômes selon les facs, détruisant les conventions collectives. Ainsi, l'on peut lire page 14 "Pour aboutir à une organisation lisible et efficace, le nombre de pôles d'excellence doit être restreint" et marque ainsi le passage « d'un modèle organisationnel traditionnel à un modèle entrepreneurial » Dans la région, cela impliquera nombre de difficultés, allant jusqu'au risque de fermeture, pour les Universités d'Avignon, de Toulon, voire de Nice et de Nîmes.
    Les filières seront davantage soumises à la pression du marché et du capital comme on le lit page 20 : « l'offre de formation doit s'appuyer sur des bilans : le nombre d'inscrits par spécialités, les taux de réussite, l'évaluation des enseignements et pour les diplômes en création sur une étude de marché précise », ou page 23 «La performance de nos formations implique que l'université unique renforce le travail aujourd'hui –obligatoire– de réalisation et d'utilisation des fiches RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), des ECTS, du supplément au diplôme (SD) et une offre de formation fondée sur la démarche compétences « qui s'inspire des méthodes du monde professionnel et vise l'acquisition de savoir-faire». Pour cela un guide «référentiel emploi compétences» de chaque filière sera créé.
    Il s'agit bel et bien d'un cas d'école pour définir l'assujettissement au loi du marché des universités, suivant les recommandations de l'OCDE, ou les politiques universitaires des gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédés. Il est symptomatique de voir que "compétitivité" apparaît près de dix fois plus que "service public, ou bien la quasi inexistence du terme "étudiant" (avec un misérable chapitre sur 50 pages).
    La création de cette monstruosité bureaucratique verra par ailleurs 70000 étudiants être représentés par 5 étudiants au conseil d'administration (soit un étudiant élu pour 14000 inscrits).
    Toutefois, la Fédération Syndicale Étudiante ne s'élève pas uniquement contre cette fusion ci, avec ses modalités plus contestables les unes que les autres. Nous nous opposons également à tout principe de fusion dans le système actuel. Malgré toutes les concertations, consultations, une université fusionnée dans le cadre du système capitaliste sera une université au service du capital et de la bourgeoisie. Nous n'avons pas de temps à perdre dans des négociations ou de la cogestion, il nous faut combattre la fusion des trois universités d'Aix–Marseille. La FSE participera ainsi à l'organisation et à l'information des étudiants.

    Contre l'Université d'élite !
    Contre l'Université au service du capital !! A bas la LRU !
    Pour une fac critique et populaire !

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