• publié le 25 novembre 2009

    Nicolas Sarkozy a affirmé sans honte, l'année dernière, que « l'espace des libertés progresse en Tunisie ». Du point de vue des capitalistes français et tunisiens, il est vrai que la liberté d'exploiter les travailleurs et les classes populaires de Tunisie progresse. Mais ce qui progresse surtout, c'est la chape de plomb toujours plus pesante du régime de Ben Ali, prêt à faire taire toute opposition ouvrière et démocratique par tous les moyens.

    De la répression brutale des grèves du bassin minier de Gafsa, aux arrestations de journalistes et jusqu'aux kidnappings de militants, la situation s'aggrave plutôt que de s'apaiser. Comme partout ailleurs, l'appareil d'Etat tunisien se renforce pour faire payer la crise à la majorité, bien loin du prétendu « miracle économique » tunisien.

    Si les arrêtés de Gafsa ont été récemment libérés, ils restent toujours privés de droits civils, et la grace aura servi surtout à dédouaner ceux qui ont réprimé le mouvement en dehors de toute légalité pour mieux continuer à faire comme avant. La preuve : 14 étudiants sont en prison en attente de leur procès le 30 novembre prochain.

    La FSE tient à exprimer sa solidarité avec les militants démocratiques et ouvriers tunisiens, et en particulier exige la liberté d'organisation pour les étudiants. L'Union Générale des Etudiants Tunisiens ne bénéficie même pas de la liberté de tenir son congrès, sans cesse dispersé par la police. Exclus des universités, pourchassés par le pouvoir, emprisonnés, les syndicalistes étudiants sont mis
    hors la loi.

    La FSE dénonce la responsabilité connue de l'impérialisme français dans le maintien du régime réactionnaire en Tunisie comme dans bien d'autres pays d'Afrique. La FSE soutient l'initiative d'un comité de soutien international aux militants de l'UGET. Nous appelons à participer aux initiatives de défense des libertés démocratiques en Tunisie et exigeons l'arrêt des poursuites contre les militants, la libération des prisonniers politiques, la liberté d'expression et d'organisation pour tous et toutes.

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  • publié le 22 novembre 2009

    A l'approche du 49eme Congrès de la Confédération Générale du Travail, la Fédération Syndicale Etudiante envoie son salut fraternel à tous les syndicalistes et à toutes les structures syndicales de classe de la CGT qui résistent à l'offensive patronale et refusent d'accompagner la crise capitaliste.

    Nous incitons les étudiants-salariés et les sympathisants étudiants-salariés de la FSE à s'impliquer dans le syndicat de classe de travailleurs de leur choix. Nous appelons à développer le travail intersyndical unitaire pour résister pied à pied à la politique du gouvernement et du patronat comme à la répression antisyndicale et pour préparer le mouvement d'ensemble dont nous avons besoin pour gagner.

    Le sort des étudiants, travailleurs en formation, est en effet étroitement lié à celui de l'ensemble des travailleurs. La politique des différentes organisations syndicales, et son implication sur le destin commun de notre classe, doit donc attirer l'attention des étudiants comme des salariés.

    Les débats qui parcourent la CGT, la confrontation entre l'appareil confédéral du syndicat et un nombre grandissant de structures de base combatives, la candidature de Jean-Pierre Delannoy, sont des manifestations de la lutte de classe, qui traverse aussi le mouvement syndical

    Contrairement à la direction confédérale de la CGT, nous nous opposons à la stratégie du « syndicalisme rassemblé » et à l'adaptation du combat syndical au cadre du capitalisme. La situation catastrophique actuelle du monde du travail et des classes populaires appelle la construction d'un front
    syndical de classe large et puissant pour créer les conditions du combat victorieux contre la bourgeoisie.

    Si il y a peu d'espoir de voir la ligne de Bernard Thibaut mise en minorité lors d'un congrès qui semble pipé d'avance, il peut être l'occasion de populariser ces perspective de lutte.

    Notre sympathie et notre soutien vont donc à ceux qui dans la CGT ou ailleurs se battent pour ces objectifs, et pour conserver, affermir et développer l'identité de lutte, de classe et de masse du syndicalisme ; mais pas aux dirigeants syndicaux nationaux qui négocient avec Sarkozy et son gouvernement, décident l'expulsion des sans-papiers de la bourse du travail et laissent les grèves
    isolées secteur par secteur.

    Non au syndicalisme d'accompagnement du capitalisme !
    Pour un front uni syndical de classe !

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  • tract



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  • Depuis plusieurs années, les grèves étudiantes en Europe sont de plus en plus significatives, et dans leur ampleur, et dans leur périodicité. Pas une année sans qu'une mobilisation massive ne vienne s'opposer à la privatisation des universités, dans le cadre du "Processus de Bologne", véritable feuille de route des attaques capitalistes contre l'université à l'échelle européenne.

    C'est d'Autriche cette fois-ci qu'est parti le mouvement, qui s'étend aujourd'hui en Allemagne. Les étudiants veulent l'abandon des mêmes mesures que nous avions combattu en France : mise en place de la réforme L.M.D., manque de moyens, augmentation des frais d'inscription. Des dizaines de milliers de personnes manifestent pour s'opposer à cette politique.
    De même, les étudiants italiens se mobilisent à nouveau pour mettre en échec le gouvernement Berlusconi, qui a annoncé un nouveau plan contre l'université, identique aux projets de Pécresse et Sarkozy : contractualisation de la recherche, allocation des fonds pour les universités en fonction de leur soumission aux intérêts capitalistes, destruction de toute aide sociale pour les étudiants au profit des bourses au mérite et des prêts sur l'honneur.

    Cette résistance exemplaire montre que malgré les défaites, les étudiants ne se démoralisent pas.

    En France, le gouvernement aurait tort de croire que deux années de grève consécutives ont eu raison des résistances. La loi LRU comme tout l'arsenal anti-populaire que le gouvernement renforcent chaque mois restent des édifices fragiles.

    La lutte contre la capitalisation de l'université et pour le droit à l'éducation est partie intégrante de la lutte plus générale des travailleurs qui refusent partout de payer la crise et la restructuration de l'économie capitaliste.

    Seul un mouvement d'ampleur, déterminé, interprofessionnel, débordant les frontières et déjouant le piège des " solutions négociées " nous permettra de renverser le rapport de force et de briser l'offensive capitaliste contre l'éducation et les classes populaires.

    Solidarité avec les luttes étudiantes en Europe !
    Pour une Université gratuite, laïque, critique et populaire !

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  • publié le 09 novembre 2009

    Depuis juin dernier, la direction de l'IEP de Toulouse s'acharne à expulser l'AGET-FSE, section toulousaine de la Fédération Syndicale Etudiante, de son local, prétextant hypocritement des raisons de sécurité. Elle a ainsi sommé l'AGET de déménager avant le 15 septembre.
    Nous nous sommes opposés jusque là à nous soumettre à cette répression syndicale visant à limiter notre influence et notre combativité sur l'IEP. Face à notre résistance, la seule parade qu'a trouvé la direction a été de faire appel à la justice bourgeoise !
    L'AGET-FSE est donc convoquée au Tribunal Administratif ce lundi 9 novembre, l'IEP requérant une amende de 1500 euros et notre expulsion immédiate, par les flics s'il le faut !

    Partout en France, le syndicalisme de lutte est victime de la répression, de la part de la police ou des administrations universitaires, comme à Lyon lors du dernier mouvement étudiant, où deux militants de la FSE ont été arrêtés sans preuves sur ordre de la présidence. Face à cette répression inacceptable, il est hors de question de renoncer à notre lutte. 

    Mobilisons nous contre la répression syndicale !

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