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publié le 22 mars 2009
La journée du 19 mars a été un énorme succès : 3 millions de travailleurs et de jeunes ont répondu présent à l'appel des syndicats. Les travailleurs du privé étaient particulièrement représentés, montrant ainsi leur refus de payer la crise du système capitaliste. Pourtant une fois encore les directions syndicales refusent d'ouvrir la voie vers la construction d'un mouvement d'ensemble nécessaire à la victoire. Dans leur communiqué du 20 mars, elles n'offrent aucune perspective aux travailleurs, s'en remettent à une prochaine intersyndicale (le 30 mars !) et laissent entendre que rien n'aura lieu avant le 1er mai. En outre, elles continuent à réclamer de nouvelles négociations : « D'ores et déjà,[les organisations syndicales] interpellent patronat et gouvernement pour que s'engagent sans délai les négociations et concertations indispensables ». Voilà des mois que ces négociations et concertations ont lieu et qu'elles ne mènent à rien. Nous n'avons rien à attendre d'un « dialogue » avec le patronat ni le gouvernement à son service. Comme l'a prouvé l'exemple de la Guadeloupe et de la Martinique, c'est par la seule construction d'un rapport de force que nous obtiendrons satisfaction sur nos revendications. Donnons des suites à la journée du 19 mars. N'attendons pas la prochaine journée d'action pour nous mobiliser.
Dans les universités le mouvement se radicalise : plus de 40 universités sont aujourd'hui en grève avec piquets de grève. Les personnels BIATOSS se mobilisent de plus en plus nombreux, jusqu'à empêcher eux-mêmes la tenue des cours dans certaines universités (Paris IV). Ils montrent la voie à suivre pour tous les secteurs attaqués : vers la grève totale et illimitée !
La journée du 24 mars, qui doit rassembler les étudiants, lycéens, personnels et enseignants de la maternelle à l'université doit être une étape décisive vers l'étendue du mouvement. Nous appelons lycéens, étudiants, profs, chercheurs, personnels à construire à la fin des manifestations du 24 mars des AG interprofessionnelles, comme c'est déjà prévu dans différentes villes, pour choisir entre eux des suites à donner à cette journée.
Refusons l'attentisme des directions syndicales !
C'est par une grève générale de plusieurs mois que les travailleurs des Antilles ont pu obtenir satisfaction sur leurs revendications :
Suivons leur exemple !
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publié le 20 mars 2009
Hier, la manifestation interprofessionnelle a réuni près de 110.000 manifestants à Toulouse contre les attaques du gouvernement et les effets de la crise sur les travailleurs : licenciements, précarité, casse de l'éducation et de la santé etc.
Le cortège étudiant s'est terminée par une action « d'autoréduction », votée en Assemblée Générale, réunissant plusieurs centaines d'étudiants, de lycéens et de travailleurs. Le principe de cette action symbolique était de bloquer les caisses du magasin en échange de la gratuité de plusieurs produits. Alors que tout se déroulait dans le calme, la Brigade Anti-Criminalité accompagnée des gardes mobiles ont chargé violemment les manifestants qui bloquaient le magasin.
Après une première charge sans sommation pour évacuer les entrées du magasin, où au moins deux manifestantes se sont faites ouvrir le crane par des coups de matraques, les forces de l'ordre ont tenté de disperser la foule avec des tirs de flash ball et des bombes déflagrantes. Un militant de l'AGET-FSE a été grièvement blessé près de l'œil par un tir tendu de flash ball. A l'heure où nous écrivons, notre camarade est toujours hospitalisé.
La Fédération Syndicale Étudiante condamne fermement les violences policières et dénoncent la répression qui s'abat sur ces militants.
Malgré les intimidations du ministère et de la police, la FSE continue et continuera son combat avec la plus grande fermeté pour une fac ouverte aux enfants d'ouvriers !
Solidarité avec notre camarade !
Face à la répression, la solidarité est notre arme !
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Bref historique
L'idée de créer un syndicat étudiant de lutte à Paris VII remonte au mouvement contre la LRU en 2007. Ce mouvement était relativement puissant à Paris VII: des Assemblées Générales ont eu lieu chaque semaine, certaines ont réuni plus de 500 étudiants. Ces AG ont décidé et mis en oeuvre des méthodes de lutte comme : la grève avec piquets de grève pendant plusieurs semaines, la participation aux manifestations, la recherche de la convergence avec la lutte des cheminots de la gare d'Austerlitz, etc.
Ce mouvement n'a cependant pas réalisé toutes ses potentialités, et l'absence d'un syndicat étudiant de lutte n'y est pas étrangère. En effet, l'UNEF a toujours condamné la mise en place des piquets de grève, et dès que Pécresse a annoncé ses mesurettes, elle a appelé à cesser le mouvements. La TUUD a quant à elle soutenu les piquets de grève, mais s'est opposée à ce que ceuxci durent plus de un ou deux jours de suite. Elle s'est aussi opposée aux actions visant à développer la convergence interprofessionnelle telles l'envoi de délégations aux AG de cheminots.
Partant de cette situation et du constat de la division des syndicats de lutte à l'échelle nationale, l'AG de Paris VII a lancé, à la fin du mouvement, l'appel pour une Organisation étudiante unitaire de lutte. Une telle organisation regrouperait les comités de mobilisation constitués pendant le mouvement contre la LRU et unifierait en les dépassant les différentes fédérations et syndicats de lutte existant (FSE, SUD, TUUD, CNT etc).
Dans la foulée, plusieurs militants du comité de mobilisation ont créé le collectif "Lutte Étudiante", qui se concevait comme structure temporaire de discussion et d'action ayant pour objectif de rejoindre à terme une Organisation nationale unitaire de lutte. À noter que les militants de la TUUD ont refusé de participer à ce collectif.Pendant sa brève existance, Lutte Étudiante a eu cependant un certain nombre d'activités, comme– soutien aux sanspapiers du foyer "Terres aux Curés" (voir tract cijoint)
– campagne pour les élections au CA sur une orientation de lutte (voir profession de foi et tract ci
joints)
– campagne commune avec la FSE Paris I pour les élections au CROUS de Paris
Pourquoi nous avons rejoint la FSE
Nous avons constaté, à la rentrée 2008, que l'appel pour une Organisation étudiante unitaire de lutte n'a finalement pas débouché sur la dynamique constituante que nous avions espérée. Or, il n'était pas concevable pour nous de rester indéfiniment un collectif isolé. C'est pourquoi nous avons jugé nécessaire de rejoindre la Fédération Syndicale Étudiante, notamment pour les raisons suivantes:
– Sur le plan programmatique, la FSE reconnaît la lutte de classe, et dans celleci, elle est explicitement du côté des travailleurs salariés. La FSE se prononce contre la cogestion, pour la lutte, pour l'autoorganisation.
– Sur le plan organisationnel, la FSE a un fonctionnement plutôt démocratique, antibureaucratique, reposant sur le mandatement.
– Sur le plan pratique, la FSE a su élaborer très rapidement une critique rigoureuse du rapport Hetzel, précurseur de la LRU et a pris la responsabilité, dès fin 2006, de lancer une campagne nationale contre ce rapport. Elle a ensuite participé au CECAU qui a contribué à lancer le mouvement contre la LRU. Enfin, pendant ce mouvement, elle a défendu et contribué à mettre en place, là où elle était présente, les piquets de grève, elle a appelé à construire la convergence interprofessionnelle, elle a su démasquer les manoeuvres de Pécresse et de Julliard, etc.
– La FSE s'est prononcée, en tant qu'organisation nationale, en faveur du processus de fusion avec SUDÉtudiant. Cela va dans le sens de notre démarche pour l'unification du syndicalisme de lutte.
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Depuis de nombreuses années l'Etat se désengage financièrement de l'Enseignement Supérieur. Cette situation provoque un accroissement des inégalités et de la précarité. Ce processus vise à mettre les facs et les étudiants en concurrence et à adapter les contenus des formations aux intérêts économiques. C'est ce que nous appellons la capitalisation de l'Enseignement Supérieur. Les gouvernements successifs , de gauche comme de droite, appliquent cette logique par la mise en place de nombreuses réformes (semestrialisation de Bayrou, LMD/ECTS, Loi Fillon, LOPRI...).
Face à ces attaques les étudiants n'ont eu de cesse de se mobiliser. Cependant il reste encore à construire un véritable rapport de force au niveau national, qui seul nous permettra de contrer cette logique de casse de l'Enseignement Public et de conquérir de nouveaux droits .
Pourquoi le syndicalisme de lutte ?
Pour nous le syndicat ne doit pas porter une doctrine ou une philosophie particulière à l'exclus ion des autres. Il naît d'une constatation simple et objective : face aux gouvernements et aux exploiteurs les étudiants ont tous les mêmes intérêts. Il faut donc qu'ils s'unissent pour les défendre collectivement. Autour de ce principe peuvent se grouper des étudiants de tous horizons, de toutes opinions. Le syndicat doit être une organisation de masse, un outil efficace au service des luttes étudiantes.
La FSE est une fédération de syndicats de lutte. Notre pratique consiste en la mise en place de rapports de force en faveur des étudiants. Nous pensons que leurs intérêts ainsi que ceux des travailleurs divergent fondamentalement de ceux des capitalistes. Ces derniers cassent nos acquis, en conséquence de quoi nous ne plaçons aucun espoir dans un consensus avec eux. Notre modalité d'action est donc une démarche collective et offensive, seule à même de faire plier ceux qui attaquent le service public d'éducation et de faire aboutir nos revendications.
Le militantisme quotidien
Nous nous fixons aussi comme but de défendre les étudiants dans leurs problèmes quotidiens : scolarité, aide sociale, étudiants étrangers... Ces difficultés sont souvent des conséquences concrètes des réformes que nous dénonçons. Nous nous associons aussi souvent que nécessaire aux mouvements sociaux et aux solidarités de toutes sortes, conformément à notre positionnement aux côtés des travailleurs.
Contre la cogestion
Nous condamnons la cogestion et les syndicats qui la pratiquent pour la simple raison qu'on ne peut élaborer et gérer les plans de l'Université et à la fois les combattre. Pour nous la lutte ne peut pas s'effectuer au sein des instances universitaires car celles-ci ne servent qu'à entretenir une illusion de démocratie au sein de l'Université. Dans les faits, les élus étudiants n'ont que très peu de pouvoir dans les conseils où ils sont sous-représentés. Si nous y siégeons c'est uniquement pour y récolter des informations utiles à nos luttes et assurer également notre survie matérielle.
Il est nécessaire de nous unir pour l'amélioration de nos conditions d'étude et pour défendre le service public d'éducation. Seul un syndicat combatif et massif pourra nous permettre de faire entendre nos voix et aboutir nos revendications.
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publié le 18 mars 2009
Voilà plus de deux mois que la mobilisation des étudiants et des personnels enseignants et non enseignants se poursuit. Face à cela, les présidents d'université et la ministre Valérie Pécresse ne répondent que par une répression de plus en plus féroce : fermetures administratives, évacuation des universités par les CRS, gazages et matraquages etc.
Ce soir, ce sont deux militants de la FSE qui viennent de se faire arrêter durant un rassemblement devant la préfecture de Pau. Leur seul crime : combattre pour une fac ouverte aux enfants d'ouvriers ! Ce nouveau cas de répression est une déclaration de guerre à tout le mouvement étudiant qui se bat notamment pour l'abrogation sans condition de la LRU. Nous ne les laisserons pas se faire arrêter sans réagir !
La Fédération Syndicale Etudiante appelle tous les étudiants, les personnels et les militants attachés au respect des libertés démocratiques à soutenir nos camarades.
La FSE ne reculera pas face aux provocations policières et continuera son combat contre ceux qui veulent soumettre totalement l'université au capital.
« Une attaque contre un seul est une attaque contre tous ! »
A bas l'Etat policier !
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